AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de valochemat


Un couple de new-yorkais dont les noms sont inconnus et appelés «l'homme» et «la femme» se rend en train dans une ville enneigée perdue au fin fond de l'Europe, dont le nom n'est pas spécifié lui non plus, en vue d'y adopter un bébé.
L'homme et la femme logent au Borgarfjaroasysla Grand Imperial Hotel, une endroit hors du temps peuplé de personnages excentriques.
Il règne une atmosphère étrange dans cet endroit sombre et d'apparence inhospitalière mais cosy et réconfortant à la fois.

C'est le premier roman que je lis de Peter Cameron et j'ai beaucoup aimé le style cinématographique qui rend parfaitement les décors et m'a immédiatement fait entrer dans cette atmosphère obscure et mystérieuse.

J'ai été immédiatement emballée par ce style et le début de l'histoire me demandant où un tel univers allait m'emmener mais j'avoue avoir éprouvé un certain ennui à la moitié du roman.

J'ai ressenti de l'agacement envers les deux protagonistes. Un agacement dû aux comportements antagonistes de l'homme et de la femme, chacun centré sur sa préoccupation (légitime), à savoir la maladie pour la femme et l'adoption pour l'homme. Mais en définitive l'auteur réussit à nous transmettre l'agacement que les deux personnages ressentent l'un pour l'autre, ce qui est extrêmement intelligent et réussi.

C'est au fur et à mesure de l'histoire et en lisant entre les lignes que nous comprenons qu'ils éprouvent une réelle affection l'un pour l'autre mais qu'ils expriment leurs sentiments avec maladresse.

Ces personnages sans nom sont en quelque sorte la représentation de chaque couple qui traverse l'existence aussi imprévisible que l'est le Borgarfjaroasysla Grand Imperial Hotel, en passant par l'amour, l'insatisfaction, la lassitude, la maladie, le détachement, le deuil, les rencontres et tout ce qui peut changer nos certitudes et nos perceptions.

Même si j'en ressors avec une impression un peu mitigée pour la seconde partie, je dois reconnaître que le sujet de ce roman est traité avec beaucoup de perspicacité d'une façon déconcertante et surprenante qui m'a donné envie de découvrir d'autres titres de Peter Cameron.
Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}