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Critique de Sabrina1988


Jean-Baptiste Clamence, ancien avocat parisien, aborde un homme dans un bar d'Amsterdam, le Mexico-City.
Débute alors un monologue en 5 chapitres, dans lequel on a l'impression d'être l'interlocuteur de l'avocat.
Chose peu banale, c'est l'avocat qui fait des confidences, il plaide coupable dans l'affaire de sa conscience, la nuit de... La chute.

I) La rencontre
II) L'avocat évoque différents sujets philosophiques : l'esclavage, les remords, les femmes, l'oubli, le désir, l'abandon, l'exclusivité, l'hésitation.
Tous ces sujets sont liés à ses remords depuis le fameux soir de la chute.
III) le binôme fait une visite de l'île de Marken. L'avocat en profite pour évoquer d'autres sujets : le suicide, l'amitié, le jugement, le bonheur, la mort.
IV) Clamence évoque son passé : abandonné de ses clients, il a sombré dans la débauche (femmes et alcool), il donne son avis sur la religion.
V) L'interlocuteur rend visite à Clamence chez lui, cloué sur son lit. Ce dernier parle de son métier de juge-pénitent, et en profite pour aborder l'essence de ce métier, la vérité, le mensonge. Il évoque son passé pendant la guerre, ses envies de Résistance.
Il lui fait une confession... qui clôt ce roman en beauté.

Roman philosophique court mais avec une tension crescendo. On se met facilement à la place de l'interlocuteur, on n'attend qu'une révélation : celle de la mystérieuse chute. Mais ce texte est une mise en abyme de la chute : la chute physique de cette femme a entraîné la chute psychologique et morale de cet homme. Cet avocat qui était autrefois adulé, avec une haute estime de lui-même, une vie où tout lui réussissait, a sombré dans une chute interminable vers la dépression et la culpabilité.
La culpabilité des remords, c'est ce qui le ronge depuis tout ce temps, et on se rend compte de l'effet papillon dans son cas, petites causes, grandes conséquences : un moment d'hésitation de quelques secondes, un soir, a suffi à bouleverser sa vie à jamais.
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