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Critique de MartinServal


Albert Camus prend dans cet ouvrage un ton original à travers l'apostrophe relativement désarçonnante - au début du moins - de son interlocuteur-lecteur. le discours regorge de pensées et de réprimandes sarcastiques, incisives, en forme d'admonestations que le narrateur semble adresser autant à son allocutaire qu'à lui-même.

La première partie décrit avec justesse la vaniteuse auto-satisfaction bourgeoise, la plénitude de plaisir procurée par la sensation d'occuper la meilleure place sans aucunement la mériter.

On a là finalement un exemple du divertissement au sens de Pascal, avec ce narrateur racontant tout un tas de choses un peu confuses et désordonnées sans nous laisser respirer, pour éviter absolument l'insoutenable vertige provoqué par l'événement qui justifie le titre du livre et qui explique sa logorrhée interrompue.

L'ivresse manifeste du narrateur se ressent dans ses discours et si écouter un soûlard quelques instants peut se révéler distrayant, cela appelle généralement assez vite la lassitude et c'est ce que j'ai ressenti pendant une bonne partie de cette lecture.
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