Veilleur, où en est la nuit ?

J'ai été attirée par ce titre "Veilleur où en est la nuit" car je lisais un livre sur Ézéchiel dans le cadre de #Massecritique. Cela m'évoquait une parole de prophète. Ézéchiel? Jérémie? En fait, le titre reprend le verset 21.11 dans le livre d'Ésaïe du Premier Testament. Ce livre traduit une voix chrétienne (s'adressant d'abord à un lectorat catholique), qui rappelle ce qu'est l'espérance évangélique: « renoncer à l'illusion, aux faux espoirs, à tous les faux espoirs » humains et « placer son espérance en Dieu », en la « promesse de sa présence ». C'est un acte spirituel, un acte de foi. Je ne partage pas complètement l'analyse d'Adrien Candiard que la "foi, dans nos contrées, se porte mal". Les églises se portent mal, les traditions chrétiennes se portent mal, certes. En complément de cet ouvrage et avec une perspective plus élargie, le livre de Jacques Ellul, L'espérance oubliée, apporte un éclairage approfondi de ce qu'est l'espérance évangélique. Un ouvrage publié en 1972, prémonitoire de ce que traversent nos sociétés, qui rappelle lui aussi aux "chrétiens" cette espérance.