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Critique de migdal


migdal
09 septembre 2022
Cette quadruple enquête survole les barbouzeries de « la main rouge », les liens entre les truands corses et le maire de Marseille (époque Gaston Defferre), les luttes d'indépendance du Cameroun et les début de la « Françafrique » puis la naissance du Nouvel Observateur suite à la faillite de France Observateur.

A mon modeste avis, traiter quatre sujets différents en quatre cent pages, condamne à des analyses superficielles pour qui ne se contente pas d'un polar mais espère des études historiques étayées, d'où une certaine déception et le sentiment de rester sur sa faim, avec une intrigue qui repose en partie sur des hasards, des coïncidences et qui enterre sans explication des personnages .

L'indépendance du Cameroun est incontestablement l'aspect le plus intéressant de ces pages mais l'auteur oublie que ce territoire était une ancienne colonie allemande et que certains indépendantistes étaient manipulés par des intérêts étrangers qui sabotaient la tache de notre administration.

Le rappel des liens entre Gaston Defferre et les milieux corses est équilibré par l'évocation du jeu trouble des « compagnons » de M Charles, alias Pasqua qui fit une honorable carrière dans le groupe Pernod Ricard. Les actions de « la main rouge », faux nez du SDECE, sont par nature secrètes et donc difficiles à préciser.

Le roman se conclut en évoquant la crise traversée par France Observateur, journal proche du PSU, quand Roger Stéphane déserta la rédaction pour rejoindre les équipes élyséennes ce qui contribua à la chute des ventes et la quasi cessation de paiement soldée par l'éviction de Claude Bourdet, le fondateur, et l'apparition de Claude Perdriel, employé du groupe Rothschild.

« Mieux valait ne pas réfléchir » confesse Thomas Cantaloube dans sa conclusion qui broie du noir et avoue les limites de ce polar indéniablement addictif et agréablement écrit.
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