Mes hormones n’ont décidément aucun sens de la morale !
En revanche, mes proches plaignent constamment ma sœur qui, quant à elle, tombe toujours sur des hommes qui ne l’apprécient pas à sa juste valeur. C’est de la faute des autres si elle sort avec des abrutis ou des fous du guidon tels que des motards.
Même si la patience est loin d’être mon fort, je suis, en revanche, un homme de parole. Je vais donc faire les choses comme on les avait prévues. Et puis, quelque part, il faut bien admettre que ce petit jeu a quelque chose d’excitant…
J’en viens à insulter copieusement ma famille, du moins par la pensée, parce qu’il n’y a plus rien à manger sur la table et que le vin a remplacé la nourriture pour me faire passer le temps.
Sauf que l’alcool ne requiert pas assez de mastication pour m’empêcher de parler.
Curieusement, elle me rend même plus bavarde qu’à l’accoutumée.
Si j’ai souvent le sentiment d’avoir été adoptée à cause de mes différences flagrantes avec le reste de ma famille, mon imposant derrière me certifie, lui, que je n’ai pas pu être échangée à la naissance.
Évidemment, je ne pouvais pas hériter des dons de musicien de mon père ou des talents culinaires de ma mère. Non, il fallait que ce soit ça : un gros popotin.
Toutes les femmes du côté maternel en ont écopé sans considération d’âge, de seins proportionnels ou de taille.