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Critique de mfrance


Le quartier miséreux d'un port dans une ville du Nord, des marins en goguette, des filles derrière leurs vitrines, à s'observer et se détester d'un "magasin" à l'autre, à attendre le client en tricotant.
Neige, froid et épidémie.
Ici, pas d'espoir, d'autant plus qu'on ne sait trop quelle maladie, ravage la ville. le port est placé en quarantaine, les habitants doivent se faire vacciner, beaucoup sont fiévreux, certains meurent.

Ici, pas d'amour. Dans ce monde sinistre, poisseux, où errent quelques tristes personnages, il n'y a place que pour le désespoir, les regrets d'une vie gâchée, le lamentable constat d'un quotidien sordide ; ils sont tous en manque d'amour.... d'ailleurs savent-ils même ce qu'est l'amour ? Parfois, ils en rêvent, ils ont cru en recevoir, et même en donner. Mais là, ils n'ont rien et restent à remâcher des regrets ou à espérer vaguement en un possible et lointain futur .... mais si lointain !

Une brochette de pauvres filles, une poignée de souteneurs, quelques franches ordures et des vieillards qui remâchent leur passé tout en observant les bateaux, symboles des voyages qui emmènent vers un ailleurs ces âmes tourmentées, enracinées à leur quotidien désenchanté.

Carco n'y va pas de main morte en dépeignant ce monde sans espoir, dont Simenon s'est certainement inspiré en écrivant ses romans noirs !
"Nous sommes tous entre la vie et la mort, encastrés dans une vaste chaîne, tels un maillon".

Toi qui ouvres ce roman noir, très noir, perds tout espoir d'une vie heureuse et convaincs-toi d'une seule chose : le bonheur n'existe pas. Carco va te le prouver en te l'assénant de façon magistrale !
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