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Critique de Philemont


Suite directe de la voix des morts, Xenocide a le même cadre (la planète Lusitania) et la même thématique (la cohabitation d'espèces antinomiques).
Le traitement est toutefois quelque peu différent puisque la planète en question n'est plus à découvrir, de même qu'Ender n'a plus vraiment d'énigme à résoudre. Les habitants de Lusitania doivent en fait faire face à l'urgence de la menace d'une destruction de leur planète par le Congrès Stellaire, en trouvant un moyen de neutraliser ou de détruire le virus de la descolada d'une part (le virus porté par les Doryphores est vital pour les Piggies, mais mortel pour les humains), en trouvant un moyen d'évacuer toute la planète d'autre part (le voyage supraluminique). Cela donne lieu à de longs discours et conversations sur les implications morales et techniques de chacune des options évoquées.
C'est d'ailleurs à ce niveau que le cycle d'Ender commence à s'essouffler, après deux tomes exceptionnels. Certes la prose d'Orson Scott CARD est toujours aussi plaisante, mais son récit manque d'action, et donc de rythme. Même la menace du Congrès Stellaire n'est que lointaine, puisque matérialisée uniquement par une élue des dieux de la planète de la Voie qui recherche à distance un moyen de contrecarrer les plans de Lusitania. En outre, il y a toujours la dimension religieuse que l'auteur intègre systématiquement à ses romans, et qui dans le cadre spécifique de Xenocide devient par moment bien trop bavarde et moralisatrice. Les personnages de l'élue des dieux et de son père font toutefois exception, leur religion, manifestement inspirée du Taoïsme, leur mode de vie, leurs relations, entre eux et envers le monde extérieur, sont extrêmement bien rendus et passionnants.
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