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Critique de deidamie


« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on reprend la saga d'Alvin le Faiseur avec son quatrième tome, le compagnon, d'Orson Scott Card.

-Ah, La petite maison dans la prairie, mais avec de la magie, c'est ça ?

-C'est caricatural et réducteur, mais oui, c'est un peu ça.

Or donc, Alvin…

-«… et les chipmunks !* »

-Tu sors. Tout de suite.

-Quoi ?

-Ecoute, je peux supporter beaucoup de choses désagréables, le creux de onze heures, le sable entre les orteils, boire la tasse, le boulot qui arrive à l'heure de partir, mais les références douteuses ? Non. Pas moyen. Tu t'en vas. Je me débrouillerai sans toi pour cette critique.

-Maieuuuh !

-DEHORS !

Bien ! Or donc, disais-je, Alvin a terminé son apprentissage et s'en retourne chez lui, à Vigor Church. Il essaie d'enseigner l'art du Faiseur à ses concitoyens, avec un succès relatif. Hélas, sa paisible existence est troublée par les poursuites de son ancien maître, Conciliant Smith, jaloux du soc d'or qu'Alvin a forgé à la fin de son apprentissage, et par les menteries d'Amy, jeune fille tombée amoureuse de lui et qui raconte leurs ébats purement fictifs. Comment Alvin va-t-il s'en sortir pour bâtir la Cité de Cristal ?

Le début du roman est long. Très long. Trop long. Non, je ne parle pas de tout l'aspect mise en place, mais du dialogue entre Peggy, la Torche**, et Becca, la tisserande. Mes dieux, quelle longueur ! Quelle amertume ! J'avoue ne pas avoir compris à quoi servait ce passage, tant Becca m'apparut sèche, froide et indéchiffrable. Leurs échanges me semblèrent désespérément obscurs.

Fort heureusement, j'ai retrouvé ce qui procurait mon plaisir dans cette série, à savoir l'immersion dans la tête des personnages, avec En-Vérité Cooper***, un Anglais qui dissimule son pouvoir, et Calvin, le petit frère d'Alvin, envieux et mauvais, qui se tourne, lui, vers le côté de la destruction.

De nombreux passages fort détaillés sont consacrés à ce dernier, d'ailleurs, pour mon plus grand plaisir mêlé de répulsion, disons-le. Sans Calvin, m'est avis que que ce serait un brin niaiseux, c'te histoire. Tous ces bons sentiments autour d'Alvin et de ses amis, s'ils étaient pris tout seuls, donneraient un plat quelque peu écoeurant.

Enfin, et ce dernier point ne constituera pas une critique à proprement parler, il y a beaucoup de dialogues, dans une grammaire massacrée. Et cette syntaxe, cette orthographe martyrisée me rappela les sorcières des romans de Pratchett, elles aussi issues d'un milieu rural et guère fortuné. Je suis curieuse de voir quel anglais engendre ce français, tout en contractions et en fautes de conjugaison. Je jetterai un oeil au texte original, si un jour l'occasion se présente.

Bref, le Compagnon est un roman qui possède une double fonction : conclure l'affaire Conciliant Smith, fermer une bonne fois le chapitre de l'apprenti, tout en créant une nouvelle némésis pour Alvin.

Et même si j'ai moins apprécié ce tome, même si la romance ne m'inspire guère, je n'en reste pas moins curieuse de lire la suite.

*Allusion à un dessin animé américain de piètre qualité de ma jeunesse, adapté en long métrage insupportable aux oreilles.

**La Torche a le talent de voir le présent, le passé et les avenirs possibles de chaque personne.

***Si vous trouvez son prénom bizarre… et bien, sachez que ce n'est pas le seul dans le genre de cette saga.
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