La mort de l'être qu'on aime, c'est dans les lieux familiers qu'on va la rencontrer plusieurs fois par jour, des mois, des années durant; c'est dans les gestes familiers, machinaux, qui ne trouvent plus à s'accomplir, qui s'interrompent brusquement sur le vide. Les objets restent pleins de celui qui n'est plus. (p.118).
La vie des gens qu'on aime le plus nous reste mystérieuse; notre amour en fait naturellement une énigme. (p.74).
C'est manquer diablement d'importance, ou même de "réalité", que de ne pouvoir s'installer nulle part en ce monde, en aucun lieu, même le plus modeste. (p.52).
L'opinion publique, tribunal auquel on arrache aisément des larmes, de l'indignation, pour peu qu'on sache s'y prendre. (p.59).