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Critique de mireille.lefustec


C'est le début de l'été 1923 à Douarnenez. L'héroïne, la belle adolescente aux cheveux roux entre à la "friterie" Guéret, l'une des vingt et une usines de conserverie de sardines de la ville. la voici dans le monde des ouvrières aux conditions de travail déplorables, aux journées pouvant atteindre soixante-douze heures lorsque le poisson abonde. Et ce, depuis l'âge de douze ans jusqu'à l'épuisement.
Aucune législation du travail n'est respectée, aucune humanité : le patron est TOUT, la sardinière n'est RIEN;
Si je me laissais emporter par mon intérêt pour cette période que j'ai découverte au cours de mon adoption finistérienne, j'en raconterais le déroulement.
Ce n'est pas le lieu, d'autant moins que Daniel Cario s'en est brillamment acquitté.
Je donne la plus haute note à tout ce qui concerne la vision du travail à l'usine avec ses différentes tâches les conditions intolérables, les cadences , la contremaîtresse , la tension croissante jusqu'à l'aboutissement : la grève.

Daniel Cario n'a pas écrit un essai mais un roman. Il faut donc une part de romanesque. Et là, j'adhère moins. le roman est bien conduit -je l'ai "avalé" en deux jours- mais le comportement de Alcide Gueret, le patron, accueillant, dorlotant Dolorès n'est pas crédible pour moi et m'a gênée. Ainsi que l'attitude de Dolorès chez lui.
En revanche, Claudine la boiteuse licenciée, même si idéalisée, est une figure forte.

Le style est fluide, aisé, parfaitement maîtrisé;
Pour ceux qui seraient intéressés, je cite le film "Penn sardines" de Marc Rivière (2004) et les chants de Marie-Aline Lagadic avec sa fille Klervi Rivière. Poignant.

Un grand merci à Babelio Masse critique et aux éditions Presses de la cité pour cet envoi apprécié.
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