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Critique de Garoupe


Jérémy Cook, que nous avons découvert dans « le linguiste était presque parfait », renaît dans ce second opus, totalement indépendant du premier, pour s'occuper des problèmes de communication matrimoniale d'un couple après avoir analysé les doux babilles de nourrissons.

Autant le dire tout de suite, cette putain de catastrophe, dont je tairai pudiquement la référence cinématographique, est un vrai plaisir humoristique.

Cela passe tout d'abord par une vraie galerie de personnages tous plus drôles les uns que les autres. Cook se fait recruter par l'agence Pillow, du nom de son loufoque président-fondateur, avec lequel les échanges téléphoniques sont tout simplement d'un ubuesque à se tordre de rire. Cook, avec ses références linguistiques, se démarque par un décalage temporel dont l'effet comique est réussi, un peu comme si un précepteur de l'époque victorienne revenait pour mettre au pas un couple pataugeant dans ses problèmes relationnels. le couple en question, les Wilson, semble synthétiser tout ce qui peut achopper dans un couple, rendant ainsi aisée toute identification aux situations qui se succèdent.

La permanence de la présence de Cook chez les Wilson pour mieux en étudier les ressorts de l'intérieur permet de confronter la situation de couple et celle de célibataire. Cook prendra ainsi conscience de l'étrangeté de son attitude générale vis-à-vis de la vie de couple et de son ex-fiancée.

Cela passe ensuite par un style enlevé, jamais ennuyeux, fait d'associations d'idées qui paraissent naturelles. Bref, si ce livre ne figurera pas dans mes coups de coeur, il n'en demeure pas moins une vraie réussite, meilleure que « le linguiste… » !

« Etendu au fond de la piscine de l'hôtel Centurion, Jérémy Cook se prit à haïr sa vie. [..] Il s'était élancé en courant et avait effectué un petit saut avant de fendre l'eau avec une éclaboussante joie de vivre. Mais le silence soudain, le poids oppressant de l'eau, l'hostilité naturelle de l'élément liquide – toutes ces choses combinées le firent sombrer et lui plombèrent tellement le moral qu'il paraissait peu probable que son corps puisse remonter un jour à la surface. »

Lien : http://garoupe.wordpress.com/
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