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EAN : 9781090724113
Monsieur Toussaint Louverture (06/05/2014)
3.45/5   109 notes
Résumé :
Que faire quand son couple bat de l'aile? Vers qui se tourner si son mariage prend l'eau? Consulter le premier thérapeute venu? Autant divorcer! Ou bien pousser la porte de l'agence Pillow, qui fait rimer conjugal avec conjugaison, chargeant les meilleurs spécialistes du langage de sauver les unions en plein naufrage… C'est ainsi que Jeremy Cook, le plus misanthrope des linguistes, est dépêché au secours des Wilson. Armé de sa seule science des adverbes kickapoos et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Le premier roman de David Carkeet traduit en français, "Le linguiste était presque parfait", m'avait vraiment emballée et j'attendais les suivants avec impatience. Ce ne fut pas long, car les Éditions Monsieur Toussaint Louverture ont publié en mai dernier une seconde aventure de Jérémy Cook, le linguiste misanthrope et pourtant si sympathique.
Dans "Le linguiste était presque parfait", Jérémy Cook, qui étudiait le babil des jeunes enfants au sein de l'Institut Wabash, dans une université inconnue perdue dans l'obscur Comté de Kingsley, résolvait deux meurtres au moyen de… la linguistique. Dans "Une putain de catastrophe", la linguistique reste au centre du roman, mais elle permet, contre toute attente, de sauver des couples au bord du divorce !
Jérémy Cook a en effet perdu son travail (et sa petite amie d'ailleurs) après la fermeture de l'institut Wabash. Il recherche un emploi et le roman s'ouvre sur sa rencontre avec Monsieur Pillow, directeur de l'énigmatique agence Pillow, et personnage tout aussi loufoque que Jérémy Cook. Pillow engage notre linguiste, dont le rôle, qui s'apparente d'ailleurs davantage à une mission, sera d'analyser les conversations des couples qui font appel à l'agence, afin d'y déceler des indices de la faille profonde qui empoisonne leur relation.
Pour cela, Jérémy doit s'installer chez le couple en question, afin d'assister à l'ensemble des interactions linguistiques qui s'y déroulent. Il n'y a qu'une pièce à laquelle il n'a pas accès, la chambre conjugale ! Et c'est ainsi que Jérémy se retrouve chez les Wilson, avec Dan et Beth, américains moyens, heureux parents d'un adolescent, Robbie. Jérémy Cook ne sait pas en quoi consiste son travail, il improvise, tantôt voyeur, tantôt conseiller conjugal, sur la base du « Manuel Pillow », une curieuse méthode mise au point par le fondateur de l'agence. Ce dernier n'est d'ailleurs pas un as de la communication et les entretiens téléphoniques qu'il a avec Jérémy sont à la fois désopilants et navrants !
Je n'en dirai pas plus, mais le roman, savoureux, se lit d'une traite. L'auteur met en évidence les différences de comportement langagier entre les représentants des deux sexes que sont Dan et Beth. Publié en 1990 aux Etats-Unis, "Une putain de catastrophe" annonce le livre à succès de John Gray, "Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus", tout en étant moins caricatural, mais pourtant plein d'humour. On ne peut que se reconnaître dans certaines situations. Dommage que la traduction française ait mis si longtemps à nous parvenir !
Une putain de catastrophe, David Carkeet, Monsieur Toussaint Louverture, Toulouse, mai 2014, 416 p.

Je remercie le site Babelio qui m'a envoyé ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.

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La catastrophe est annoncée dès le titre : ce livre racontera un drame, un évènement épouvantable qui détruira des vies. Pourtant, le titre énonce clairement une Putain de catastrophe. Or cet adjectif peu commun, vulgaire en soi, déclenche tout de suite la réaction du futur lecteur et suggère soit (1) que la catastrophe est tellement désastreuse qu'elle ne mérite qu'insultes inutiles si ce n'est à déverser sa colère par le langage, soit (2) que cela change totalement le ton du livre : loin d'être un drame plongeant dans le pathos, ce roman haut en couleurs va fouiner la comédie qui alternera tantôt entre un tel registre et un registre tragique. Vous l'aurez compris, ce livre coup de coeur est un rare plongeon au sein d'un drame moderne entre larmes et rires, qui questionne le mariage et le fonctionnement d'un couple d'aujourd'hui, mais peut-être plus encore.
L'histoire commence donc sur la vie (presque) catastrophique de notre héros, Jérémy Cook, linguiste dans l'institut Wabash étudiant le langage fort intéressant des bébés. de quoi se familiariser avec la malchance d'un héros cocasse, qui se voit perdre son boulot et une potentielle compagne, tandis que ses opportunités se résument à la seule agence l'acceptant enfin : Pillow, ou étrange employeur (presque) fou qui lui propose un job pour le moins curieux : sauver la vie d'un couple à la dérive, comme le propose l'agence depuis maintenant bien longtemps. Dans cette introduction piquante, on fait connaissance avec ce héros construit avec soin et originalité, nous touchant dans sa malchance, tout en prenant un plaisir coupable à rire - bien souvent. David Carkeet nous met face à ce (anti) héros surprenant, tout en nous ouvrant les ports de l'agence Pillow et nous présentant un (contre) héros encore plus étrange : contre héros car il semble aller dès ses débuts à l'encontre de Cook, et nous apporter une image tantôt agaçante, tantôt irritante, mais en soi toujours désopilante d'une mystérieuse entreprise aux activités pour le moins originale. En fait, ses premières pages délassantes et rapides donnent le ton : une atmosphère singulière et fraîche, avec des personnages réalistes mais drôles, et face à des situations toujours cocasses, et analysées avec soin.
En effet, si Jérémy Cook va se retrouver alors intégré dans la vie des Wilson, ce n'est pas sans rappeler que c'est dans l'optique d'un travail : analyser le couple et l'aider à redevenir lui-même. Ce sérieux de la situation et de l'histoire énoncée d'une telle façon, David Carkeet nous le rappelle dans les disputes à mi-chemin entre comédie et tension, qui penchent le style dans un registre parfois tragique qui peut émouvoir. Notre héros n'est pas confronté à tâche aisée et nous le verrons tout au long du roman, tenus en haleine par l'intrigue, ne sachant trop vraiment s'il réussira sa tâche, face à des disputes fracassantes et des personnages qui parfois se détestent alors qu'on voit leur amour avec une certaine empathie.
Car il faut l'avouer, dans cette atmosphère parfois relativement noire, ce couple qui est sur le point de se séparer, les personnages émeuvent, et on s'y attache aussi facilement qu'à une seconde famille : Beth et Dan dans leur amour commun mais très fragile, Robbie, le fruit de cet amour, drôle et passionné, Pillow, dans son manuel cocasse, ses dialogues hilarants et aussi son côté un peu touchant, mais surtout Cook dans son rôle d'observateur, bien intentionné mais parfois maladroit, malchanceux et surtout drôle, jusqu'à y trouver ce fond émouvant, touchant, et réjouissant.
Finalement, le côté tragique d'un couple qui se brise est vite repris par l'humour hilarant de l'auteur, les situations comiques voir risibles, et cette atmosphère toujours plaisante, en bref amusante et fraîche. Il traite ainsi du thème du mariage dans sa situation la plus terrible, c'est-à-dire au point de la rupture, mais cela avec esprit, sarcasme et beaucoup de gaîté. Jérémy Cook cherche tout au long du roman L'HORREUR ! qui règne au sein des Wilson : Beth, Dan, les beaux-parents, l'éducation, l'argent, le jugement sur l'autre… ? On attend avec autant d'impatience le mystérieux suspect, et le dénouement, qui se fait finalement avec beaucoup d'esprit et un épilogue autant malicieux qu'émouvant. David Carkeet analyse donc dans la bonne humeur et un humour grinçant un couple qui se détruit, s'auto-détruit peut-être, avec cris et passion, et en cherche les raisons, comme les solutions.
Enfin, avec son héros linguiste, l'auteur nous offre tant des leçons de linguistique intéressantes mais souvent présentées avec dérision, qu'une belle réflexion sur le mariage et son rapport au langage. Entre mots, et cris, Jérémy Cook se pose en arbitre leur renvoyant la balle et étudiant leurs phrases, leurs pensées et leurs rapports que les Wilson n'ont eux-mêmes pas réussi à comprendre. Il considère l'union matrimonial du point de vue du langage en en observant les mécanismes avec tact. En fait il nous pose tant la question du mariage : qu'est-ce ? et pourquoi ? que celle de notre communication. Il nous pose face à nos expressions, nos tics de langage qui sont vus d'un point de vue social et observés avec soin, tout en l'analysant avec intelligence : au final, tout n'est pas question de linguistique de nos jours ? Et c'est peut-être ce qu'on retient de notre lecture. Jérémy Cook nous convinct dans ce ménage en explosion que tout repose sur l'échange propre à l'humain qu'est la langue et les mots, et qu'apprendre à communiquer, pour enfin à changer est peut-être la meilleure des choses.
En conclusion, ce livre décompose avec humour mais aussi esprit un couple marié qui tombe en ruines. Toujours avec le génie de son écriture, et la sympathie qu'on porte à l'intrigue et aux personnages, il analyse le langage au sein d'un mariage et le mariage en lui-même dans sa dégradation, en portant une attention minutieuse aux détails et aux différentes relations qui peuvent être au sein d'un tel duo. C'est frais, c'est mordant et c'est aussi sérieux, avec brio, et émotion.
Lien : http://lavoixdulivre.blogspo..
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Sachant que "Le linguiste était presque parfait", le premier roman ayant pour personnage Jeremy Cook, m'avait laissée de marbre et que j'ai fait rimer tous mes cours de linguistique avec matière soporifique, vous pourrez vous demander et avec raison, pourquoi (mais oui pourquoi ) a-t-elle lu "Une putain de catastrophe" ? Je vous épargnerai les "Qu'allait-elle faire dans cette galère ?" et autre "Souvent femme varie, bien fol qui s'y fie". J'ai déjoué les pronostics défavorables et adoré ce livre de David Carkeet.

Si vous acceptez le postulat suivant , vous allez passer un très bon moment.
n°1 : Une agence mystérieuse du nom de Pillow se fait fort de "soigner" les "maux" des couples en analysant les "mots" que les époux s'adressent, voire se jettent à la tête.
n°2 : Un linguiste (ici Jeremy Cook) va vivre à demeure chez les "patients" pour disséquer leur communication et en repérer les dysfonctionnements.

Une fois le spécialiste dans la place, en l'occurrence chez Dan et Beth, couple appartenant à la classe moyenne américaine, parents de Robbie, 10 ans, il va appliquer la méthode Pillow pour rabibocher les deux ex-tourtereaux. Heureusement qu'il possède cette méthode ! Jeremy Cook ne connaît rien au mariage, échoue lamentablement quand il s'agit d'avoir une relation suivie avec une jeune femme, et a même réussi à décourager Paula, qui avait tout pour lui plaire. Cet incompétent notoire va donc s'appuyer sur le MANUEL Pillow, un jubilatoire chez-d'oeuvre de nonsense pour parvenir à ses fins. le linguiste découvre petit à petit ses instructions. Il lui est interdit de lire en avance les "actions" préconisées par l'auteur de la méthode pour soigner les mariages à la dérive. Jeremy sait cependant par l'intermédiaire de Dan et Beth, qui se sont soumis aux tests de l'agence que leur couple contient une HORREUR. Au fil des jours passés en compagnie de ses patients, l'éminent linguiste croit repérer cette fameuse horreur et s'en ouvre à Roy Pillow lors de leurs nombreuses conversations téléphoniques. A chaque fois, il s'entend dire qu'il est à côté de la plaque.

Quel métier ! Ecouter les paroles échangées par un couple, réfléchir aussi sur leurs interactions verbales avec leur famille et leur voisinage et tenter d'en dégager ce qui "coince". le chantier est pharaonique. Jeremy compose avec Dan et Beth et leur volonté plus ou moins grande de sauver leur mariage, leur agacement croissant face à ses ingérences dans leurs conversations. le lecteur, lui, mesure l'immensité de la tâche et surtout (même si c'est toujours sur le ton de l'humour) la difficulté de bien communiquer avec son conjoint. Jeremy Cook apprendra, au bout de péripéties aussi rocambolesques les unes que les autres, que la méthode Pillow a ses limites et que l'amour est souvent plus fort que les maux/mots.

Un conseil, laissez-vous tenter par cette lecture ! Accueillez Jeremy Cook comme Beth au début du chapitre 4 :

"Chérie, le linguiste est arrivé !

- Ah..."
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Dans ce roman très drôle de David Carkeet, on retrouve le linguiste Jérémy Cook -du premier roman le Linguiste était presque parfait- qui travaille pour un nouveau patron, le sieur Pillow, qui l'emploie pour régler les problèmes au sein d'un couple, les Wilson.
Cook se retrouve rapidement à vivre chez eux, à les observer, tout en suivant jour après jour les instructions -souvent sibyllines- du Manuel Pillow...
Évidemment, rien ne le prédispose à un tel job, d'autant plus qu'il n'est pas lui-même un expert en liaisons conjuguales, mais ses connaissances linguistiques vont parfois se révéler utiles, à sa grande surprise (et à la nôtre).
Cette nouvelle traduction de chez Monsieur Toussaint Louverture est un petit bijou d'humour à ne pas manquer !
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Aussitôt reçu, aussitôt lu! (Il faut dire que je l'attendais, et espérais bien l'avoir avant mon départ en vacances...)

Nous retrouvons donc Jeremy Cook, notre linguiste préféré (à qui on mettrait bien parfois quelques claques! un an après les événements de premier opus le linguiste était presque parfait. (Mais pas d'inquiétudes amis lecteurs car pas besoin de lire le premier avant celui-ci...vous ne serez absolument pas perdus!) L'institut Wabash a fermé ses portes, le linguiste se retrouve dès lors a travaillé pour une agence matrimoniale aux méthodes des plus singulières. Jeremy est alors propulsé chez Dan et Beth Wilson dans le but de les aide à sauver leur mariage. Plutôt paradoxal pour quelqu'un qui a lui même du mal avec ces propres relations, non?

Entre sa maladresse persistance, les situations saugrenues, le manuel de son patron aux instructions (souvent laconiques), et son manque d'expérience concernant la vie de couple, cette thérapie basée sur le langage et la communication ne va pas être facile. Mais Jérémy ne manque pas de ressources...

Après les relations au travail sous faux airs de roman policier du premier opus, David Carkeet s'intéresse ici au mariage et aux relations de couple. Cela reste toujours drôle, complétement loufoque par moments mais finalement plein de vérité et d'intéressantes réflexions sur la vie à deux, le mariage et les concessions.
Jérémy, au début égal à lui même, prend tout de même conscience de ses propres défauts et problèmes (jusqu'à l'événement final). Même si on le secouerait bien un peu, il reste attachant et une fois les premières pages tournées, difficile de se défaire de sa compagnie malgré, il faut l'admettre quelques petites longueurs.

Un petit moment fort agréable à passer!

Merci Babelio et Monsieur Toussaint Louverture.
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critiques presse (1)
Telerama
02 juillet 2014
Véritable missionnaire de la lexicologie, croisé de la proposition subordonnée, soldat de l'étymologie, Jeremy sauvera l'institution du mariage en analysant les conversations d'un couple à bout de souffle.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
"Vous comprenez, Jeremy, je crois en l'amour. C'est tout nouveau pour moi, et c'est cette croyance qui a poussé l'agence Pillow dans une nouvelle et surprenante direction. L'agence Pillow vient en aide aux couples mariés. Notre spécialité : les couples souffrant de troubles linguistiques. C'est là que nos linguistes retroussent leurs manches et se mettent au boulot. Ils envahissent littéralement le mariage. Les Wilson sont dans une impasse linguistique. Vous, Jeremy, investirez leur mariage. Vous allez, pour ainsi dire, bivouaquer sur leur champ de bataille conjugal.
- Seigneur ! s'exclama Cook. je préférerais conduire un camion chargé de nitroglycérine.
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"Vous comprenez, Jeremy, je crois en l'amour. C'est tout nouveau pour moi, et c'est cette croyance qui a poussé l'agence Pillow dans une nouvelle et surprenante direction. L'agence Pillow vient en aide aux couples mariés. Notre spécialité : les couples souffrant de troubles linguistiques. C'est là que nos linguistes retroussent leurs manches et se mettent au boulot. Ils envahissent littéralement le mariage. Les Wilson sont dans une impasse linguistique. Vous, Jeremy, investirez leur mariage. Vous allez, pour ainsi dire, bivouaquer sur leur champ de bataille conjugal.
- Seigneur ! s'exclama Cook. je préférerais conduire un camion chargé de nitroglycérine.
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Quelques minutes plus tard, alors qu’ils s’étaient embarqués pour la Crète, l’Anglais demanda à Zorba s’il était marié, et Zorba répondit en gros qu’il était un gomme, donc qu’il était stupide, et donc qu’il avait été marié. Dan et Cook ricanèrent. Zorba ajouta qu’il avait une femme, des enfants et une maison, décrivant la situation comme "une putain de catastrophe".
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La schismogenèse complémentaire désigne ce qui se passe lorsqu'un individu A fait quelque chose qui irrite un individu B. L'individu B réagit alors, ce qui pousse A à insister sur ce qui agaçait B, qui du coup s'énerve encore plus et riposte à son tour dans le simple but de contrarier A, et ainsi de suite. Tout cela pouvant se dérouler de manière tout à fait inconsciente.

(P72)
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La schismogénèse complémentaire désigne ce qui se passe lorsqu'un individu A fait quelque chose qui irrite un individu B. L'individu B réagit alors, ce qui pousse A à insister sur ce qui agaçait B, qui du coup s'énerve encore plus et riposte à son tour dans le simple but de contrarier A, et ainsi de suite. Tout cela pouvant se dérouler de manière tout à fait inconsciente. La métaphore classique pour illustrer cette théorie met en scène un couple marié sous une couverture électrique, laquelle est commandée par deux boîtiers qui se trouvent échangés par inadvertance. La femme se réveille car elle a froid. Elle augmente donc la température depuis sa télécommande, ce qui a pour effet de réchauffer la couverture du côté de son mari. Celui-ci se réveille en sueur et baisse la température à l'aide de son thermostat (en réalité celui de sa femme). Celle-ci, évidemment, ne tarde pas à avoir encore plus froid et à augmenter encore la température, etc.

Dans la cuisine, tout à l'heure, Dan voulait raconter quelque chose à sa femme. Mais Beth avait un repas à préparer. Dan parlait. Beth faisait la cuisine. En réaction au manque d'attention de son épouse, Dan avait continué à parler. De son côté, Beth, pour ne pas se laisser distraire, s'était concentrée plus encore sur le repas. L'irritation était réciproque et parfaitement équilibrée. Schismogénèse complémentaire. Un concept fascinant.
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