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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Club N°56 : BD sélectionnée
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Sacrée histoire des alsaciens ballottés pendant des siècles d'un pays à l'autre.

BD très bien documentée, on apprend plein de choses...

Le dessin est difficile, la couleur aussi.

Croyant savoir pas mal de choses sur cette période de l'histoire on prend une bonne claque à la lecture de ce texte.

PS : Des notions d'allemand ne sont pas superflues pour la compréhension.

Un sacré travail.

JB
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Une BD très bien documentée et exceptionnelle sur des évènements qui sont peu relatés - la résistance alsacienne à Strasbourg en 1940.

Prenant, intime, réaliste, terrible.

Lorenzo
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Bouquin intéressant sur le parcours des résistants et la relation entre un petit garçon et son grand père.

HJ
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Grégoire Carle retrace le parcours de son grand-père pendant la seconde guerre mondiale, adolescent, mais surtout résistant au sein de la Feuille de lierre, section de la résistance strasbourgeoise.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. L'auteur parle pendant une bonne cinquantaine de pages de son enfance de pêcheur et on le voit toujours une canne à la main, entrecoupée de l'arrivée des nazis à Strasbourg. le récit devient prenant quand on rentre dans le vif du sujet. Là se dessine le parcours de ses jeunes, révoltés par la présence nazie, qui vont entrer en résistance, avant d'être envoyés dans un camp pour les rééduquer, pour finir sur le front russe.
Côté dessins, je suis partagée. J'aime beaucoup les planches et la palette utilisée, mais les traits des personnages sont parfois difficiles à reconnaitre et tombent dans un flou qui les fait se confondre.
Un album intéressant qui est un devoir de mémoire important, alors que certains jeunes semblent tout ignorer de cette époque.
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Été 1994, "les souvenirs jaillissent des profondeurs"... ces moments à la pêche partagés par un grand-père avec son petit-fils sont l'occasion de révéler un passé douloureux, qui commença le 1er septembre 1939, lorsque le tocsin retentit en Alsace. L'ordre d'évacuation est donné pour 210 000 lorrains et 380 000 alsaciens.
C'est une histoire intime que nous conte Grégoire Carle. Celle de son grand-père, Bernard, qui avec quelques autres jeunes camarades, résista à l'araignée nazie qui pris possession de force l'Alsace, cette région ballottée malgré elle d'un côté du Rhin à l'autre. Appuyé sur une grosse documentation historique, il raconte les alsaciens virés de chez eux, privés de leur maison, puis dressés, mis au travail pour le Reich et résistants avant d'être enrôlés de force dans la Wehrmacht.
Côté graphisme, les planches visibles à l'exposition "Adolescents en guerre" au Musée Du papier à Angoulême rendent grâce à l'impressionnant travail de Grégoire Carle. Encre, aquarelles donnent une épaisseur et une lumière bien particulière au récit. L'auteur se joue aussi des cases qui se tordent, se distendent, explosent...
Très bel hommage à ces adolescents qui, formant des réseaux (La feuille de lierre et la main noire) forcent le respect par leurs actions de résistance dans une région traumatisée par ses questions d'identité, "Le lierre et l'araignée", album à la fois intime et universel, lutte contre l'oubli en les mettant en lumière.
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Grégoire Carle s'est inspiré de l'histoire réelle de son grand-père : un très jeune résistant alsacien du groupe « la feuille de lierre », opposé à l'araignée allemande, sournoise et prédatrice.

Été 1995 – Un enfant pèche la truite avec son grand-père. Paysages sublimes de nature, de rivière. Une bulle de beauté aux coloris lumineux, aux traits précis et travaillés.
Tous les deux sont des pécheurs passionnés : « Ma canne oscille d'un battement régulier. Une énergie fluide circule de mes reins jusqu'à la soie et propulse cette minuscule mouche sur la rive opposée...Mais la truite n'en veut pas !
Je dois encore apprendre à lire la rivière, ce livre écrit dans une langue secrète et dont le courant tourne les pages »

Au fil de l'eau comme au fil des souvenirs….
Pépé se souvient : 1er septembre 1939, l'évacuation de Strasbourg - vidé de 200. 000 habitants
Le contraste est marqué graphiquement entre la paix, la fluidité de la rivière et les souvenirs du vieil homme à Strasbourg. Un fond toujours clair mais personnages sombres.

22 juin 1940 – l'armistice et le retour des alsaciens qui ont fui le conflit. Un seul objectif pour les occupants : rendre les alsaciens, allemands, à tout prix. « Mais si, en dépit du rouleau compresseur de l'appareil nazi, survivait une étincelle de rébellion, alors le Gauleiter disposait d'un outil particulier. Un camp de rééducation des récalcitrants.
Ce camp fonctionnait comme un organe de propagande.
On y « reprogrammait » les rebelles à coup de travaux forcés, de jeûnes et de châtiments corporels. Au bout de quelques mois, les prisonniers étaient relâchés et leur aspect fantomatique suffisait à dissuader quiconque de braver les autorités allemandes. »

Une situation complexe et douloureuse pour cette région, écartelée entre deux pays, familière aux habitants, dès 1870, puis 1918 et maintenant en 1940. Chacun veut rendre allemands ou français cette population d'Alsace / Moselle. Qu'il s'agisse de l'Allemagne nazie mais aussi de la France, la situation des alsaciens et mosellans a toujours été difficile.
« Quand Clemenceau et Poincaré sont arrivés à Strasbourg, ils ont refusé de recevoir les élus du Conseil, pire, ils ont mis en place l'épuration ethnique.
L'Alsace et la Moselle ont été les seuls territoires de France métropolitaine où l'état appliqua la loi du sang, comme dans son empire colonial…
Certes les allemands font pareil, mais eux ne se réclament pas des Lumières. »
Beaucoup d'alsaciens se sont alors davantage tournés et reconnus dans le communisme.

Le sentiment de ne jamais être à sa place. Trop français pour les allemands et trop allemands pour les français.

Les jeunes alsaciens, dont le grand père de Grégoire Carle, travaillent à l'usine de constructions mécaniques ( SACM) qui fournit l'armée allemande. C'est encore des ados, 15, 16 ans et ils adorent pécher. Pour manger, vendre leur poisson, mais aussi se retrouver loin des oreilles indiscrètes.
Ils trouvent un fort de défense, abandonné à la hâte par les soldats français en 40 et bourré de munitions : « Il est hors de question que ces armes aillent dans les mains des boches. »

La résistance s'organise alors avec le sabotage des lignes électriques, les tracts antinazis et l'aide aux prisonniers de guerre français évadés des camps allemands. Y compris les sabotages des pièces dans la SACM.
Ils constituent un groupe « la feuille de lierre ». Un nom chargé de sens : « toujours vert, toujours fidèle ».

Ils seront arrêtés et envoyés au camp de travail de Schirmeck : « Ce jour-là les nazis ont tabassé et torturé 14 gamins de 15 ans sans réussir à leur arracher le moindre aveu. »

J'ai particulièrement apprécié cette histoire quotidienne, au plus proche des habitants. Une BD richement documentée, foisonnante de détails précis, ceux du quotidien des alsaciens et mosellans.

J'ai simplement regretté quelques longueurs, et l'anonymat relatif des personnages. Difficile de différencier les jeunes résistants les uns des autres, et je n'ai pas reconnu, parmi eux, qui était le grand-père de l'auteur…

Cela n'empêche, c'est une BD passionnante et magnifiquement dessinée.

Merci à Netgalley et aux Editions Dupuis de m'avoir permis de découvrir ce groupe de résistants, très jeunes, de « la feuille de lierre. »

Lien : https://commelaplume.blogspo..
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Gregoire Carle nous raconte ici l'histoire de son grand-père. Il part à la recherche de son histoire familiale. Amoureux de la nature et de la pêche, il nous livre ici cette histoire d'une façon originale.
Le titre est énigmatique, le début trompeur.
Par le titre, j'aurais pensé à une légende voir à une conte moderne.
En me basant sur les cinquante premières pages, j'aurais pensé à un graphique contemplatif voir écologique peut-être.
Je l'avoue, j'ai pris du temps à comprendre le coeur de cette histoire et à en expliquer le titre.
Les dessins sont très beaux, en revanche les traits des personnages sont flous. Difficile de les identifier. L'utilisation des couleurs est originale, ce n'est ce que je préfère mais je la trouve jolie et appropriée.
L'histoire se situe en Alsace, et il y a des aller retour entre les années 1995, lorsque Grégory était enfant, et les années 1940 quand son grand-père avait 15 ans. Début 1940, l'Allemagne décide de récupérer l'Alsace et la Lorraine, qu'elle estime être son territoire légitime. La population subit donc l'invasion nazie de plein fouet. le grand-père de Grégory va faire partie d'un groupe de résistants de quinze ans, amoureux de la pêche. Des adolescents très courageux qui vont résister aux interrogatoires allemands et survivre à de terribles tortures et aux camps de travail.
Certains passages sont pas faciles, voir très durs.
Attention à ceux qui ont peur des araignées, certains dessins mettent le frisson.
C'est un très bel album sur la seconde guerre mondiale que je recommande.
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Deux adolescents ont appris à dompter les poissons du fleuve, leur technique est similaire, mais l'un est en vacances chez son grand-père dans les années 90 et l'autre revend les fruits de ses menus larcins au marché noir, pendant l'occupation nazie de Strasbourg. le dialogue entre les deux époques se fait par la transmission d'un récit, celui du grand-père à son petit-fils. On y découvre la formation du groupe résistant Feuille de Lierre, qui sera amené à travailler avec les adolescents de la Main noire.

Une BD historique qui relate cette grande aventure, nous en apprend beaucoup sur la vie à Strasbourg pendant cette période troublée. Une très belle surprise.
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