Je suis la variable folle de votre système de merde, et je vous assure que je me suis limité à vous donner une très petite démonstration de mes capacités professionnelles sur le terrain de la violence.
La politique aussi est un crime créatif. C’en est même la quintessence. Moi, j’en étais exclu mais j’avais décidé de ne pas abandonner le terrain. J’étais né pour baiser mon prochain et ça me plaisait salement. Ça me donnait le sentiment d’être vivant.
Très déçue par un livre trop...ennuyeux.... Jusqu'à la fin, ennuyeux ! Aujourd'hui, je peux dire que je suis arrivé à la fin d'un livre ennuyeux, trop ennuyeux... Ouf !!!
Lu dans le cadre d'un Comité de lecture, je devais le lire afin de le comparer à d'autres. De moi-même, j'aurai lâché ce livre très vite.
C’était le carré VIP de la Nena, à la disposition totale de Brianese et des comités d’affaires ou des cliques qu’il contrôlait. Du menton, je montrai Ylenia et Nicola.
À la fin d’un jour ennuyeux, l’avocat Sante Brianese, par ailleurs député de la République, fit son entrée à la Nena de son pas décidé habituel. Un instant après apparurent sur le seuil sa secrétaire et son factotum. Ylenia et Nicola. Beaux, élégants, jeunes, souriants. On les aurait dits sortis d’une série télévisée américaine.
C’était l’heure de l’apéritif, un va-et-vient continu de gens, de verres et d’amuse-gueules. A l’extérieur, des poêles en forme de champignon réchauffaient une nombreuse compagnie de fumeurs. Je connaissais presque tout le monde. Au fil des ans, j’avais sélectionné la clientèle avec une patience de bénédictin. Dans mon établissement ne circulaient ni coke, ni putes, ni connards, et je payais un type, qui s’était foutu la cervelle en l’air à force d’anabolisants, pour rester discrètement à la porte et bloquer l’entrée aux vendeurs de fleurs, de briquets et de pacotille variée. À la Nena, on n’entrait que si on avait envie de dépenser ce qu’il fallait pour jouir d’une atmosphère tranquille, raffinée mais en même temps « piquante et amusante ». Le matin, de 8 h à 10 h, nous offrions des thés de grande qualité, des croissants odorants et des cappucinos dont le lait arrivait directement d’un village des Dolomites. De 12 h 30 à 13 h, le déjeuner : léger et tonique pour les employés et les professions libérales, minimaliste et végétarien pour les gros tas éternellement au régime ou bien somptueux, quoique respectueux des traditions vénètes, pour les représentants et les clients qui n’étaient pas obsédés par leur ligne. L’apéritif vespéral commençait à 18h45 et le dîner à 19h30. Pour le commun des mortels, la cuisine fermait à 22h30. Pour des gens comme Brianese, l’établissement était toujours ouvert.
L’avocat s’assit à sa table habituelle et sa serveuse préférée s’empressa de lui apporter l’habituel verre de bulles précieuses que depuis onze ans je lui servais gratuitement. Puis, comme toujours, les clients firent la queue pour présenter leurs hommages rituels à leur élu. Pas tous. Autrefois, il n’y aurait pas eu d’exceptions, mais son parti risquait sérieusement de perdre les élections régionales en faveur des « padanos », c’est comme ça que leurs alliés les appelaient affectueusement, et certains annonçaient déjà discrètement qu’ils passaient du côté des futurs maîtres. Brianese, avec son habituel sourire imprimé sur le visage, accueillit les manifestations de fidélité et prit note des défections. À la fin, ce fut mon tour. Je me versai un prosecco, sortis de derrière le comptoir et m’assis à ses côtés.
Je me reveillais parfaitement reposé. Ma femme, comme toujours, était debout. Je ne supportais pas l'idée de m'éveiller à coté d'une femme décoiffée, aux yeux gonflés et à l'haleine lourde et de la voir trainer dans la maison en pantoufles.
Le début
À la fin d'un jour ennuyeux, l'avocat Sante Brianese, par ailleurs député de la République, fit son entrée à la Nena de son pas décidé habituel.