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Critique de kanarmor


Un roman assez déroutant, étrange. Patrick Carman sait créer des ambiances, je l'avais découvert avec la série « Skeleton Creek », dans laquelle des petites vidéos à voir sur le net créaient réellement une ambiance morbide et fantastique.
Sept jeunes (dont le narrateur Will), tous atteints de phobies sévères, sont regroupés pour suivre un traitement spécial ayant pour but de les guérir. Mais Will choisit de se mettre à l'écart dès l'arrivée à Dark Eden (une sorte de fort lugubre en béton, isolé au milieu de la forêt)et va assister grâce à des écrans, caché dans le centre lui-même, aux « soins ». Il observe, note, réfléchit, explore les lieux, en évitant de se faire repérer. Chaque jeune est mis face à sa phobie dans une « chambre de frayeur » pour en être délivré. Cela semble fonctionner, même si chacun ressent ensuite des effets secondaires assez douloureux et inexplicables. Will va finir par subir ce traitement malgré sa volonté. A la fin de la semaine, tous repartent guéris. du moins en apparence…Car Will apprendra l'horrible et terrifiante vérité et la manipulation dont ils ont été les victimes.
Un récit au rythme lent, assez déroutant donc, notamment à cause du style de l'auteur, que j'associe (sans doute à tort) à un certain nombre d'auteurs américains : tournures de phrases, procédés narratifs, références à un mode de vie différent…
Mais surtout parce qu'on ne sait pas ce qui se cache derrière tout cela : qui est véritablement Rainsford ? Pourquoi se comporte-t-il ainsi ? Quel est ce traitement ? Heureusement la conclusion apporte toutes les clés, la terrible vérité explose telle une bombe silencieuse. Silencieuse car rien ne pourra être révélé par Will. On passe alors d'un roman un peu angoissant et énigmatique à un solide roman mêlant suspens et fantastique, qui porte bien son nom : Dark Eden, Paradis Noir.
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