AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Liliseron


New-York, 1896.

La délicieuse nuit de sommeil du chroniqueur criminel du Times John S. Moore prend brutalement fin avant l'heure lorsqu'un individu mystérieux tambourine à sa porte en lui demandant de ramener ses fesses en vitesse jusqu'au Williamsburg Bridge.

Sur place, notre narrateur trouvera l'horreur : un très jeune homme tout ce qu'il y a de plus mort, attaché, yeux arrachés et appareil génital fourré dans la bouche. Dommage, c'était bientôt l'heure du petit déj'.

L'enquête sur l'identité du gamin révélera qu'il était transsexuel et faisait le tapin dans un bordel mal famé de la ville. À l'époque il s'agit précisément du genre de dossier à classer rapidement, qui n'intéresse ni la police, ni les journaux.

Mais c'est sans compter sur Roosevelt (celui-là même qui deviendra President of the United States of America) alors préfet de police qui mandate une équipe de l'ombre ultra secrète pour courir après le meurtrier. Sont de la partie Moore, une secrétaire de la police pleine d'ambition, deux frères de la maison et… un aliéniste. Un quoi ? UN ALIÉNISTE !!! L'ancêtre du psychiatre si vous préférez. Celui qui sait analyser l'esprit du tueur, détecter ses failles, deviner son but, découvrir si sa mère l'obligeait à porter une cagoule quand il était petit…

Notre équipe pluridisciplinaire emmenée par l'aliéniste va mettre les bouchées doubles pour tirer tous les fils d'une histoire très bien ficelée, bien qu'un peu longuette. Si vous n'aimez que les « page turner » passez votre chemin car ici on prend le temps. On tâtonne, on se trompe, on teste une nouvelle technique d'investigation, on brain-storme à fond.

On est dans le polar de qualité, à la fois instructif et divertissant, qui célèbre la réflexion, l'esprit d'équipe, l'ouverture d'esprit et qui mêle habilement l'ancien monde à la Sherlock Holmes et le nouveau à la sauce « Esprits Criminels », en plongeant dans les milieux interlopes de la grande ville qui ne dort jamais. À lire !
Commenter  J’apprécie          220



Ont apprécié cette critique (22)voir plus




{* *}