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Critique de Papiercrepon


C'est l'histoire d'un homme qui avait peur du monde et qui a trouvé dans la science-fiction, les dystopies et le mouvement cyber-punk la meilleure façon de l'exprimer.
Cet homme, c'est l'immense Philip K. Dick. Écrivain prolifique, gentiment décalé dans sa jeunesse. Puis plus en plus freak, de plus en plus complotiste. Jusqu'à devenir une figure de la contre-culture, au moment où il virera totalement mystique.
L'accent est mis sur sa personnalité hors norme et son rapport pathologique à la réalité. Agoraphobe, paranoïaque, probablement schizophrène. Un fin connaisseur des maladies mentales, qui « créait autour de lui l'atmosphère de ses livres, dont les héros se croient persécutés par d'invisibles ennemis ».
Ces errements que d'aucuns qualifieraient de délires, il faut tout le talent de Carrère pour les rendre aisément compréhensibles.
C'est probablement un exploit de faire entrer le lecteur dans le cerveau si complexe de cet écrivain devenu fou - à moins que ce ne soit l'inverse. Bien sûr il y eu des moments de flottements, des longueurs mêmes. Mais dans l'ensemble, c'est une plongée dont je suis ressortie plus riche. Et heureuse.
Je me surprends souvent à sourire pendant ma lecture. Bluffée par le biographe, séduite par ce Dick dont je n'ai pourtant lu aucun livre encore, mais dont le processus d'écriture est largement décrit.
Car le dément était surtout un créatif qui a su faire oeuvre de ses obsessions. Porté par une envie sincère d'alerter l'humanité sur les menaces totalitaires qui pèsent sur elle.
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