Dans ce roman, vrai la plupart du temps, et juste enjolivé aux entournures on découvre, ou redécouvre pour les plus agés d'entre nous, la vie sulfureuse et déjantée de
Limonov, Edouard Véniaminovitch Savenko de son vrai nom. Il a tout vu, tout vécu et surtout traversé le temps et l'espace avec plus ou moins de panache.
Limonov est un voyou n'en doutons pas et comme tel il exerce une attraction-répulsion . Dans les années 70, exilé en France, il publie un livre à scandale: "Le poète russe préfère les grands nègres. Il est courtisé du tout Paris.
Jean-Edern Hallier l'invite dans son journal "
L'idiot international. Mais, ce que Paris fait, Paris le défait et
Limonov disparaît du paysage. On le retrouve aux côtés des Tchetniks serbes ouvrant le feu à Sarajevo et l'histoire ne s'arrête pas là... le personnages est digne d'un roman de
Dostoïevski et terriblement contemporain. Au travers de ce roman, très documenté,
Emmanuel Carrère nous conte une histoire universelle de la fin de la guerre à nos jours. Un très bon roman.
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