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Critique de majero


Jeunesse dorée entre Petrograd et la Finlande, éducation élitiste, forte personnalité, son destin bascule lors d'une visite d'usine quand elle prend conscience des conditions misérables dans lesquelles vit le peuple russe.

Elle s'investit dans la défense des femmes, sa maîtrise des langues lui permettant de briller lors des congrès ou lorsqu'elle doit argumenter et convaincre notamment lorsqu'on l'envoie au casse-pipe face aux marins férocement opposés aux bolcheviques.

Octobre 1917, Lénine bien roulé par l'Allemagne, l'argent qu'elle lui fournit pour sa révolution, Lénine si heureux alors d'annoncer enfin la paix aux Russes, sauf que l'Allemagne en profite pour intensifier son invasion et Lénine est acculé à un accord de paix désastreux pour la Russie (qu'il s'empressera d'annuler lors de la capitulation de l'Allemagne)

Passionnant aussi la genèse du gouvernement, la mainmise du parti et l'opposition à laquelle participe Alexandra Kollontaï reprochant la rupture avec le peuple, cause de son exil en Norvège où elle retrouve ses lettres de noblesse comme première femme ambassadrice!

Echappant à une tentative d'assassinat, Lénine lance une campagne de terreur mais qui ne réussira pas à relever l'industrie et à empêcher la famine en 1921.
Seule une nouvelle politique semi capitaliste y arrivera.

Lénine croyait en une révolution mondiale (qui m'a un peu évoqué Daesh) et j'ai mieux compris la phobie du communisme à cette époque.

La vie sentimentale d'Alexandra est bien chargée.
Elle institue la journée de la femme le 8 mars, se bat pour le vote des femmes, congés de maternité, défense des femmes islamistes, des prostituées, et pour rendre de la liberté aux femmes, une éducation des enfants entièrement prise en charge par la collectivité.

Elle saura faire profil bas et se rendre utile sous Staline et sera la seule bolchevique à sauver sa peau et celle de son fils.
Semi paralysée par un AVC elle quitte à 75 ans son poste d'ambassadrice à Stockholm, honorée de titres élogieux mais qui seront oubliés par Staline, cinq ans plus tard en 1952 à son discret enterrement.
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