Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donne rendez-vous chaque dimanche à 13h30 pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
Vivre vite - Prix Goncourt 2022 de Brigitte Giraud aux éditions Flammarion
https://www.lagriffenoire.com/vivre-vite-1.html
le mage du Kremlin de Giuliano Da Empoli aux éditions Gallimard
https://www.lagriffenoire.com/le-mage-du-kremlin.html
Les Vertueux de Yasmina Khadra aux éditions Mialet Barrault
https://www.lagriffenoire.com/les-vertueux.html
La passion Lippi de Sophie Chauveau aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/la-passion-lippi.html
le rêve Botticelli de Sophie Chauveau aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/le-reve-botticelli.html
La Fièvre Masaccio de Sophie Chauveau aux éditions Télémaque
https://www.lagriffenoire.com/la-fievre-masaccio.html
le Saint Suaire de Turin : Témoin de la Passion de Jésus-Christ de Jean-Christian Petitfils aux éditions Tallandier
https://www.lagriffenoire.com/le-saint-suaire-de-turin-temoin-de-la-passion-de-jesus-christ.html
Griffes de Malika Ferdjoukh et François Roca aux éditions L'Ecole des Loisirs
https://www.lagriffenoire.com/griffes.html
le lâche de Jared McGinnis et Marc Amfreville aux éditions Métailié
https://www.lagriffenoire.com/le-lache.html
L'homme de Naples de Macha Méril et Luciano D'Alessandro aux éditions L'Archipel
https://www.lagriffenoire.com/l-homme-de-naples.html
Jean-Jacques Debout : La couleur des fantômes de Jean-Jacques Debout aux éditions Talent
https://www.lagriffenoire.com/jean-jacques-debout-la-couleur-des-fantomes.html
Un chant de Noël - Une histoire de fantômes de Munuera Jose Luis aux éditions Dargaud
https://www.lagriffenoire.com/un-chant-de-noel-une-histoire-de-fantomes.html
Ce que murmure le vent de Amy Harmon aux éditions Livre de Poche
https://www.lagriffenoire.com/ce-que-murmure-le-vent-1.html
Un tourbillon de sable et de cendre de
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Si nous examinons plus attentivement la situation de la femme en mutation constante au cours des différentes phases du développement social, vous reconnaîtrez aisément que l'absence actuelle des droits des femmes, son manque d'autonomie, ses prérogatives limitées au sein de la famille et de la société ne sont nullement des qualités innées propres à la "nature" féminine.
Aucune réforme, aucune mesure, proposée par les gouvernements démocratiques ou socialistes des pays bourgeois ne seront capables de sauver la situation et d’alléger les souffrances insurmontables des ouvriers, car ces souffrances sont un effet naturel de la ruine du système économique capitaliste et persisteront tant que le pouvoir sera entre les mains de la bourgeoisie.
Qu'en est-il de l'égalité des femmes et des hommes ? La constitution de l'U.R.S.S. leur garantit une égalité complète dans tous les domaines de la vie publique, socio-politique, matérielle et culturelle du pays. Nous avons vu plus haut qu’il y a au moins un domaine, celui de la morale sexuelle, où cette égalité n‘existe pas. Ses conséquences sont graves non seulement pour la femme, mais aussi pour l'enfant. La double morale, contre laquelle Kollontaï s'est élevée vigoureusement pendant toute la période de son activité politique, était dénoncée également par tous la théoriciens du marxisme sans exception. La femme soviétique continue a subir ses méfaits. Les préjugés ont la vie dure. Aucune loi ne peut changer la structure psychique de l’individu du jour au lendemain. Mais, en Union soviétique, les choses se sont passées a l’inverse. Peu à peu la législation s'est conformée a la morale traditionnelle, souvent d'ailleurs pour des raisons tactiques. Les femmes soviétiques elles-mêmes appartiennent en grande partie au milieu rural et faute d'une éducation et surtout d'une réflexion collective, elles continuent à vivre selon des schémas anciens, imposés par un Etat tout-puissant, dirigé en grande partie par les hommes. Citons un exemple pour montrer combien les femmes en Union soviétique ont peu de possibilités pour imposer quoi que ce soit. La loi sur l'avortement a été modifiée en 1955, l’avortement est de nouveau libre. Mais ces avortements qui ont lieu dans les hôpitaux se déroulent sans anesthésie. Comme nous le venons plus loin, une des professions les plus féminisées est la profession médicale. Il est donc probable que nombre d'avortements sont exécutés par des femmes. Il faut un certain degré d'intériorisation des idées ambiantes d'une société dominée par les hommes pour qu'aussi bien les patientes que les médecins acceptent ce règlement.
Pour devenir réellement libre, la femme doit se débarrasser des chaînes que fait peser sur elle la forme actuelle, périmée et contraignante, de la famille. Pour la femme, la solution du problème familial n’est pas moins importante que la conquête de l’égalité politique et le rétablissement de sa pleine indépendance économique.
Alexandra Kollontaï
Le mariage et le problème de la famille (1909)
L'impuissance de la bourgeoisie à faire renaître l'industrie, la misère grandissante des masses laborieuses, le développement de la spéculation, la décomposition de la production, le chômage, l'instabilité des prix, la cherté de la vie disproportionnée aux salaires, provoquent une recrudescence de la lutte des classes dans tous les pays.
Aujourd’hui, des millions de femmes travailleuses créent du profit capitaliste, tout comme les hommes – dans les usines, les ateliers, les fermes, le bâtiment, les bureaux, les magasins. Elles sont pour cela aussi productives, dans le strict sens scientifique de la société actuelle. Chaque jour élargit le champ d’exploitation des femmes par le capitalisme. Chaque nouveau progrès de l’industrie ou de la technologie crée de nouvelles places pour les femmes dans le processus du profit capitaliste. Ainsi, chaque jour et chaque pas en avant du progrès industriel ajoutent une nouvelle pierre aux bases pour des droits politiques égaux pour les femmes. L’éducation des femmes et leur intelligence sont devenues nécessaires à la machine économique elle-même. La femme étroitement recluse dans le « cercle familial » patriarcal répond aussi peu aux attentes du commerce et de l’industrie, qu’à ceux de la politique. L’état capitaliste a négligé son devoir, même dans ce domaine.
Rosa Luxemburg
Droit de vote des femmes et lutte des classes (1912)
[...] N’avons-nous pas trouvé ainsi, en fin de compte, un point de la question féminine où les femmes de toutes les classes peuvent effectivement se tendre la main et lutter ensemble contre les conditions de leur asservissement ? Peut-être les souffrances communes, le chagrin commun effacent-ils le fossé de l’antagonisme de classes et créent-ils une communauté d’aspirations et de tâches pour les femmes des différents camps ? Peut-être, sur le terrain des désirs et des buts communs, une collaboration des bourgeoises et des prolétaires est-elle réalisable ? Après tout, les féministes bourgeoises luttent à la fois pour des formes plus libres de mariage et pour le « droit à la maternité » : elles élèvent leur voix pour la défense de la prostituée que tout le monde persécute. Voyez comme la littérature féministe est riche de recherches de nouvelles formes d’union de l’homme et de la femme et d’audacieux efforts pour l’« égalité morale » des sexes !
Alexandra Kollontaï
Le mariage et le problème de la famille (1909)
L’émancipation de la femme, comme celle de tout le genre humain, ne deviendra réalité que le jour où le travail s’émancipera du capital.
Clara Zetkin
La lutte pour la libération des femmes (1889)
Le suffrage féminin est le but. Mais le mouvement de masse qui doit l’obtenir n’est pas que l’affaire des femmes, c’est une affaire de classe commune aux femmes et aux hommes du prolétariat.
Rosa Luxemburg
Droit de vote des femmes et lutte des classes (1912)