Avec l'énorme succès de ce thriller, j'en attendais beaucoup de cette lecture.
Mais mon avis est assez mitigé lorsque je referme ce livre.
L'histoire de ces fillettes assassinées piquait ma curiosité avec ce mode opératoire assez déroutant, mais la lecture ne m'a pas captivée comme je l'espérais. À chaque fois que j'arrêtais de lire, je n'avais pas spécialement hâte de me replonger dans l'histoire. Ce qui n'est pas bon signe.
L'équipe d'enquêteurs est composée de divers personnages très bien structurés où chacun a sa personnalité et son propre rôle. J'ai beaucoup aimé Mila Vasquez.
Mais dans la globalité, il manquait quelque chose selon moi.
Un manque de suspense, de tension et de frissons, malgré l'histoire de la 6e victime qui nous donne envie d'en savoir plus.
J'ai été dérangée par cette impression que l'intrigue partait dans tous les sens même si le fil conducteur de l'enquête était bien présent... comme le récit d'une succession d'histoires sans rapport entres elles. le développement m'a semblé décousu à cause de cette narration.
Je m'attendais aussi à un huis-clos car le roman porte cette mention. Pourtant il n'en est rien, mis à part les quelques moments passés dans l'appartement transformé en QG pour suivre l'équipe d'enquêteurs.
Le style de
Donato Carrisi m'a paru un peu trop conventionnel par moment.
On en apprend beaucoup sur la psychologie des tueurs en série et sur les méthodes pour faire pression lors des interrogatoires.
Goran Gavila le criminologue, apporte un caractère supplémentaire à l'enquête et aux recherches.
Je reste néanmoins assez peu convaincue par certains faits.
Notamment sur l'impossibilité de recueillir le moindre matériel organique du détenu RK-357/9.
Il y a un détail qui m'a également rendue septique. Debby, la première fillette retrouvée morte dans le coffre de la voiture était la soeur de sang de la fillette numéro 6 d'après Mila.
Si l'identité de la fillette numéro 6 permettait de remonter jusqu'à Albert, pourquoi cette piste primordiale autour des relations de Debby a juste été survolée et pas davantage creusée ?
J'ai parfois eu l'impression que l'auteur passait d'un meurtre à un autre, histoire de faire durer le récit (jusqu'à découvrir les cinq cadavres l'un après l'autre) et de prolonger la durée de l'enquête par la même occasion.
Quelques surprises à la fin, mais d'autres un peu trop tirées par les cheveux.
Je pense que l'engouement général de ce livre a fait que j'en attendais peut-être beaucoup trop en retour.
Un roman que je ne déconseillerais pas pour autant.