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Citations sur Pierre Rabhi. Le chant de la Terre (25)

Toujours plus ! Votre devoir est de consommer, sinon l'économie s'écroulera ! Voilà des slogans qui font sortir Pierre Rabhi de ses gonds. Des slogans qui, selon lui, mènent le monde à sa perte.
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Je suis toujours frappé par le fait que les Occidentaux sont persuadés de posséder la clé de tous les problèmes du monde entier. En toute bonne foi, ils proposent à tous les peuples leur mode de vie comme étant le meilleur, le seul en réalité qui aille dans le sens de l'évolution. C'est d'une naïveté touchante.
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Voici donc Pierre et Michèle à la recherche de la ferme de leurs rêves. Ils n'ont que l'embarras du choix dans cette Ardèche qui est en train de se dépeupler au point de devenir un désert.
Ils trouvent enfin car ils savent exactement ce qu'ils veulent : une ferme à l'abandon, sans eau ni électricité. En arrivant, ils ont le sentiment de se trouver au bout du monde mais ils sont enthousiasmés par la vue, par ces fameux dix-sept clochers qu'on peut apercevoir les jours de beau temps.
On leur signale bien que dans la classification des exploitations agricoles, cette ferme de Montchamp figure parmi les exploitations bas de gamme. Elle ne comporte en effet que cinq hectares de mauvaises terres caillouteuses. (...)

Ils s'obstinent en dépit de tout et de tous. A peine a-t-elle vu la ferme que Michèle a eu le coup de foudre. Elle a senti avec une absolue certitude que ce lieu lui était destiné.
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(à propos des écologistes politiques) je trouve qu'ils nous donnent un spectacle désolant. Ils ne sont absolument pas dans une écologie humaniste. Ils devraient déjà donner l'exemple d'une entente cordiale, d'un humanisme. Je me suis toujours refusé à l'écologie politique car elle n'est pas adulte. (p. 73)
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(Pierre et Michèle Rabhi ont quitté la ville pour la campagne sans un sou, et ne peuvent pas s'acheter même une petite ferme ... en 1959).
Ils (...) s'entendent répondre que, pour obtenir un prêt, l'un d'eux doit posséder un diplôme d'agriculture. Cela veut dire que Pierre doit au moins en apprendre le B.A.-BA et que, pendant ce temps, Michèle doit travailler. (...)

Pierre entre dans une maison familiale rurale pour obtenir son diplôme. Ainsi, pour pratiquer l'agriculture et survivre, il va devenir ouvrier agricole. A peine a-t-il commencé ses études que son rêve se brise.
Il avait imaginé une vie de calme et de beauté dans une nature accueillante. Il se souvenait avec nostalgie des paysans de l'oasis qui passaient leur vie dans leur jardin, en harmonie avec leur terre. Il savait qu'il lui faudrait travailler dur mais dans le respect de celle qu'il appelait déjà "Notre Mère la Terre".

Ce qu'il découvre dans son école le plonge dans la détresse et la révolte. On lui demande d'abord de s'occuper des arbres fruitiers et il comprend avec stupeur qu'il lui faut pour cela utiliser des substances chimiques extrêmement toxiques. Il n'y a pas moyen de procéder autrement. Comme à l'usine (note : peu avant, Pierre Rabhi a été OS, ouvrier spécialisé), il retrouve la standardisation, le besoin de produire toujours plus à des prix de plus en plus compétitifs. "On avait, dit-il, transposé la vision urbaine et industrielle dans le monde rural."
Déjà, il commence à se demander s'il n'y aurait pas moyen de faire autrement, de pratiquer une agriculture respectueuse de la nature, cela d'autant plus que les méthodes qu'il lui faut apprendre se révèlent extrêmement brutales.
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Nous sommes en 1959. Aux yeux de Michèle, Pierre est un poète, un penseur et même, selon ses propres mots, un "génie de l'écriture". Ils s'aiment et ce sera pour toujours (...)

Très vite, ils décident de se marier mais très vite aussi, ils se trouvent d'accord sur le fait qu'il ne leur sera pas possible de mettre des enfants au monde dans le milieu où ils vivent et qu'ils détestent autant l'un que l'autre. Au plus profond d'eux-mêmes, ils savent qu'il leur serait trop difficile de rendre des enfants heureux dans les murs gris de la banlieue, au milieu du fracas de la ville et de son agitation.
Ils rêvent avant tout de calme et de beauté et ils sont prêts à tous les sacrifices pour les obtenir. Ce n'est pas en eux un simple désir comme il arrive aux citadins d'en avoir mais une impérieuse nécessité.

Le problème est qu'ils n'ont pas le moindre sou devant eux pour réaliser leur rêve et qu'un enfant doit bientôt naître.
C'est d'autant plus difficile que ceux à qui ils parlent de leur projet de fuir la ville font tout pour les décourager. (...)
Pourquoi se laisser aller à des idées folles ? Même leurs meilleurs amis, leurs familiers ne comprennent rien à cette exigence qui bouillonne en eux. A quoi bon rêver, croire à l'impossible ? (...)

Transformer le monde ... Au lendemain de leur mariage, Pierre et Michèle ne vont guère avoir le temps d'y penser car la période qui s'ouvre devant eux sera d'une telle rudesse qu'ils devront, pour survivre, mobiliser toutes leurs énergies.
Quitter la ville pour la campagne, c'est un beau rêve mais il faut, du jour au lendemain, faire face à des problèmes qui semblent très vite insurmontables.
Car ils sont partis sans un sou. Avec leurs petits salaires, il leur aurait fallu attendre des années pour économiser de quoi acheter la plus petite ferme.
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L'arbre est l'une des plus belles créatures qui soient. C'est un être vivant, il est silencieux mais il peut être aussi chantant. Il est une flûte pour le vent, il abrite les oiseaux, il peut être le symbole d'une grande jubilation. (...)

Si vous regardez une feuille, vous constaterez qu'elle est vivante jusqu'à l'extrémité de ses ramifications. L'arbre est comme elle, vivant jusqu'au bout.

L'hiver, quand il est dépouillé, vous pouvez voir toute sa structure. C'est magnifique. Personnellement, j'aime le contempler au printemps lorsque son vert est si tendre, j'aime le contempler l'été dans son plein épanouissement, l'automne avec ses couleurs flamboyantes et l'hiver quand il s'offre dans son dépouillement.

Il est curieux de constater que sa forme, avec ses ramifications, rappelle la forme des poumons. Les arbres ne sont-ils pas les poumons de notre planète ?
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Les arbres, nous a-t-il dit, sont la toison de notre planète. Observez un arbre de près et, si votre sensibilité est éveillée, vous vous apercevrez qu'il a une aspiration vers le ciel. C'est un capteur d'énergie. La Terre, dans le complexe cosmique, s'est dotée d'un certain nombre de moyens pour communiquer et l'arbre est l'un des plus évidents. Il n'est pas seulement de la cellulose, un élément physiologique dégageant de l'oxygène et du gaz carbonique.
Il y a en lui, être vivant, quelque chose qui relève d'une sorte de magie.
Le rôle de l'arbre est véritablement de connecter la terre et le ciel.

Il est aussi le protecteur de la terre et c'est pourquoi nous devons nous-mêmes le protéger. Il atténue la violence des éléments. Quand la terre est livrée toute nue comme elle l'est dans le Sahel et dans le désert, quand elle est privée de cette frondaison protectrice, elle subit des érosions dévastatrices. (...)
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Lorsque je vais dans un pays que je ne connais pas, je visite les dépôts d'ordures. C'est très instructif. Dans les pays scandinaves, j'ai été surpris de trouver des frigos, des machines à laver, des ensembles stéréophoniques qui fonctionnaient encore et qui auraient fait mon bonheur.
A l'inverse, dans les décharges des pays pauvres, il n'y a pas la moindre boîte de conserve car celles-ci trouvent un usage, pas une bouteille en plastique vide et, sur les carcasses de voiture, ne subsistent que les éléments absolument inutilisables. Tout est parti jusqu'à la moindre vis. Les ressorts servent à faire des outils ou des couteaux.
Cela montre bien la disparité qu'il y a dans le monde.
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À propos du 500e anniversaire de la découverte de l'Amérique, Pierre Rabhi cite un journaliste Vénézuélien qui dans un article fait parler un amérindien :
"Je suis venu découvrir ceux qui m'ont découvert. (...) Je viens ici pour rappeler aux Européens que ces quantités d'or et d'argent qu'ils ont arrachées au continent américain, nous ne considérons pas que ce soit du pillage. (...) Nous les considérons plutôt comme un plan Marshall que les Indiens ont consentis à l'Europe pour l'aider à se développer; Mais il faudrait tout de même rembourser un petit peu. (...) Nous nous contenterons d'un taux de 10 % calculé sur quatre cents ans" (p. 170)
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