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Critique de TigrisLeonum


Mon année 2020 s'est terminée sur un échange de cadeaux avec mon « Secret Santa ». Jeu assez connu, vous tirez au hasard le nom de quelqu'un et vous lui faites un cadeau, et la personne qui reçoit le cadeau doit devinez qui était son « Secret Sant ». de mon côté, l'ayant fait via un compte Instagram, il m'était difficile de deviner qui était mon Secret Santa sans que le nom du compte soit inscrit quelque part. Mais bref, pourquoi est-ce que je parle de ça ? Parce que le roman dont je tiens à parler aujourd'hui provient du colis de mon Père Noël Secret ! Il s'agit du premier tome des « Faucons de Raverra », une saga écrite par une auteure américaine, Mélissa Caruso (que j'ai donc lu en VF). Et je dois avouer que cet avis a été long à écrire (et un peu difficile aussi) ! Je vous explique pourquoi ?

Nous suivons dans ce roman les « aventures », si je puis dire, de Dame Amalia Cornaro, héritière d'une des plus puissantes familles de cet univers. Son destin change drastiquement le soir où elle rencontre Zaira, une jeune sorcière maîtrisant les pouvoirs du feu, qui utilise justement sa magie contre des malfrats. Terrifiée à l'idée que Zaira ne brûle la ville, car la jeune femme ne semble pas maîtriser totalement son don, Amalia lui passe un bien étrange bracelet au poignet… Changeant la vie des deux filles pour toujours. En effet, comme nous l'apprenons presque in medias res, l'acte symbolique de passer un « jet » (le bracelet bizarre) au poignet d'une sorcière fait d'elle un Faucon. Autrement dit, Zaira est désormais une arme de l'Empire, ne pouvant utiliser son don que lorsqu'Amalia, devenue alors sa Fauconnière, prononce un mot : Exolvo. Sauf qu'Amalia, en tant qu'Héritière, ne peut absolument pas devenir Fauconnière ! du coup, dès le début du roman, nous assistons au conflit interne de notre héroïne héritière : jouer son rôle de « Princesse » ou accepter cette nouvelle responsabilité et prendre le risque de devenir un pion dans un jeu qu'elle ne comprend pas entièrement…

J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Je l'admets, les premières pages ont été difficile à lire, parce qu'on nous plonge dans l'univers tout de suite, dans le sens où l'incident avec Zaira arrive presque à la page 3 (du coup, nous ne savons rien des personnages et on est déjà englouti dans les termes de « faucon », « fauconnier », « mues » etc.). Mais au final, c'est une façon intéressante d'introduire tout l'univers de Raverra. Pas de longues descriptions de ce qu'est chaque terme, on entre dans un univers qui s'est construit sans nous, un monde qui existait bien avant nous et on est plongé là-dedans comme si nous étions un voyageur remonté dans le temps. C'est au fil de la lecture que l'on s'habitue au jargon, aux termes employés, au vocabulaire, qu'on apprend à connaître les personnages et les lieux, comme si nous étions réellement dans le roman. Au final, on apprend les événements en même temps qu'Amalia, on déjoue les complots en même temps qu'elle et ça nous permet également de nous investir dans le roman. Sans le côté omniscient, comment savoir qui va mourir ? Qui va vivre ? Qui fait quoi et pourquoi ? Ma plus grande peur étant, bien sûr, de ne pas réussir à m'attacher aux personnages.

Le souci, quand un auteur nous plonge dans son monde sans aucune explication et sans que les personnages ne fassent un poil d'exposition, c'est qu'on ne parvienne pas à s'attacher à eux. Je veux dire, si on ne parvient pas à comprendre leur monde, pourquoi est-ce qu'on devrait se sentir émotionnellement lié à eux ? Et vu ce qui leur arrive, il faut mieux être attaché à eux, sinon le roman tombe à plat ! du coup, j'avais très peur. Surtout pour Zaira, qui n'évoluait pas beaucoup, pour ne pas dire pas du tout, pendant le roman. Amalia, elle, commence petit à petit à rentrer dans son rôle de future dirigeante du Conseil, d'héritière de sa mère en somme. Elle devient plus posée, stratégique, ferme et parfois terrifiante, comme sa mère. Un développement que j'aurai dû mal à accepter si elle n'était pas également loyale, extrêmement attachée à sa morale interne et ses amis, ce qui lui évite de devenir une pâle copie de sa maternelle. L'évolution de Zaira est plus fine, plus discrète (comme le personnage, me direz-vous). On le remarque surtout à la fin du premier tome, mais au final c'était bien là depuis le début. Et son amitié avec Amalia est sur la bonne voie, j'ai hâte de voir ce que ça va donner dans le tome 2 !

En parlant du tome 2… Je pense qu'il reste encore assez de questions en suspens pour faire un tome intéressant. Les twists du tome 1 étaient bien amenés, j'ai adoré l'idée de nous emmener dans une fausse piste dès qu'on pensait tenir le coupable, ça marche bien. J'espère simplement ne pas devoir découvrir de nouveaux personnages, je pense qu'il y a encore énormément de matière avec Istrella ou Marcello, ou même Zaira et Amalia ! J'espère qu'il y aura plus de sessions d'entraînement avec les Faucons, je trouve qu'on n'en sait pas suffisamment sur eux et ça a vraiment l'air intéressant. Mais bon, je vais probablement devoir me lancer dans une relecture du tome 1 d'ici la fin de l'année si je veux tout avoir en tête pour la sortie de la suite !
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