Jon Skovron (author of Hope and Red, the brand-new The Ranger of Marzanna, and others) and
Melissa Caruso (author of The Tethered Mage, the soon-to-be released The Obsidian Tower), for a conversation about their books, fantasy, and writing.
— Non, rétorquais-je, je ne suis pas une femme ordinaire.
— Vraiment ?
Je lui souris d’un sourire vainqueur.
— Oui. Car moi, je suis l’Empire. […] Mes pas résonnent du fracas des légions. Mon souffle est le vent qui gonfle les voiles des armadas. […] Les murmures d’un milier d’espions bruissent à mes oreilles pour me dévoiler vos pitoyables manigances. Et mes yeux portent la maque des mages de centaines de Faucons. Vous êtes ici sur les terres où s’exerce ma souveraineté. Peu importe si vous me tuerez. Vous ne prendrez pas de vitesse mes lampes-courrières. Des dizaines de lieues vous séparent de ma frontière, et nombre de mes forteresses s’élèvent sur votre route. Je suis l’Empire, et je vous détruirai.
- Amalia, je voudrais te présenter mon frère.
Je regardai autour de moi le jardin désert.
- Dois-je en conclure que ton frère est un buisson ?
Domenic s'esclaffa, mais son rire avait quelque chose d'un peu forcé.
-Oh, je ne te l'avais pas dit? C'est un rosier. Ça lui vient du côté de notre mère.
– Oh, ne vous inquiétez pas, elle aime ma bouche et ce que j'en fais, ricana-t-elle. (Je sentis mes joues devenir écarlates.) Allez, retournons au carosse, avant que tout ce sang qui vous monte à la tête ne vous fasse tomber dans les pommes.
J’avais ma propre bataille à mener. Il n’y avait désormais plus que moi et mes mots soigneusement choisis - pour autant que je puisse les prononcer, tant l’appréhension me bloquait la respiration - entre l’Empire et la ruine.
Le pire dans cette situation, dit Marcello d'une voix basse et troublée, est que je vais devoir à présent me méfier des gens à qui je fais confiance depuis toujours.
Je hochai la tête, tout en pensant: Non. Le pire est que quelqu'un à qui vous faites confiance depuis toujours vous a déjà trahi.
Zaira leva le poing
- Très bien, écoutez-moi, espèces de vielles souches pourries. Vous avez avalé mon amie, mais je vais vous enfoncer le bras dans la gorge et la tirer de là si violemment que vous allez en recracher vos baloches.
- Vous menacez les arbres ? lui demanda Braegan en chuchotant, comme s'il craignait qu'ils l'entendent.
- Un peu, oui ! C'est tout ce que méritent ces fumiers !
Sur ces mots, elle pénétra dans la forêt d'un pas décidé.
Mon prix. Il y a toujours un prix, dit la Dame des Araignées, ses yeux noirs et morts brillant de convoitise. Les secrets que vous gardez dans les recoins les plus sombres de votre cœur. La pourriture que vous laissez se propager en dedans. Les trous béants à l'endroit où la vie a découpé des morceaux de votre âme avec une lame dentelée. Vos démons et vos faiblesses, vos espoirs idiots et vos rêves déçus.
Ce devait être une hallucination, mais je n'aurais pu espérer plus belle et plus réconfortante illusion pour éclairer mes derniers instants que Marcello se précipitant vers moi, m'appelant par mon nom, me serrant contre lui.
Je fermai les yeux.
- Je sais que vous n'êtes pas réel, mais ce n'est pas grave, embrassez-moi quand même.
- Cache ce livre, dis-je en me tournant vers Venasha. Ne laisse pas le prince Ruven remettre la main dessus.
Venasha hocha vigoureusement la tête.
- Je peux le ranger ailleurs qu'à sa place, en le dissimulant derrière d'autres livres. Dans la section consacrée à la poésie érotique, tiens.
- Parfait.
- Je vais riposter en frappant Ruven là où cela lui fera le plus mal.
Zaira ricana.
- Moi aussi, j’aimerais beaucoup lui flanquer mon pied dans les couilles, mais je réussirais qu’à me casser un orteil, et il ferait une remarque stupide sur le pouvoir magique contenu dans son pantalon.