C'est pour cette raison, comme on l'a dit précédemment, qu'il est bon de s'entourer d'étagères bourrées de livres que nous avons déjà lus. La simple vue des livres suffit à activer notre mémoire.
Et si nous étions des“gens parfaitement normaux mis face à des décisions terriblement conditionnées par la façon dont sont présentées les alternatives, par exemple entre un texte un peu ardu et la énième vidéo du chat qui peint.
“Si la lecture est vraiment importante, pourquoi ne pas demander aux étudiants de lire à la maison, pendant les vacances, mais pas à l’école ? ”
“si tu peux, tu dois. Pour les colons, il ne devrait même pas y avoir de débat
La légitimité de la migration vers le numérique doit être établie au cas par cas ; elle en appelle à des interprétations créatives, et c’est précisément ce que nous tenterons de faire dans le livre
Il faut, en effet, qu'il existe des situations où les comportements induits par le numérique sortent de la sphère du numérique et qu'ils affectent nos pratiques en dehors de cette sphère.
Nous privilégierons, au contraire, une dimension que d'autres pourraient trouver inhabituelle. J'utiliserai à ce propos un terme particulier, "design", au sens général de conception de projet. La plupart des problèmes auxquels nous sommes confrontés sont des problèmes de design. L'apprentissage est le résultat d'un design - doit-on placer les étudiants derrière des bancs d'écolier ou les laisser libres de s'installer où ils veulent? Doit-on les autoriser à utiliser la calculette? L'interface d'un ordinateur ou d'une tablette, la façon dont certaines options par défaut finissent par aller de soi, tout cela relève de choix de design.
Le colonialisme numérique est une idéologie qui se résume à un principe simple, une conditionnelle : "Si tu peux, tu dois." S'il est possible de faire qu'une chose ou une activité migre vers le numérique, alors elle doit migrer.
“Le livre, fil d’Ariane tendu à l’esprit sans qu’il y prête attention. ”