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Critique de Ys


Paris, 1889. Alors que s'apprête à ouvrir le premier congrès international sur l'hypnotisme, un psychiatre renommé est retrouvé assassiné - poignardé et émasculé à domicile. D'abord chargée de mettre en images es caractéristiques du cadavre, Zoé Bertillon, fille naturelle du fondateur de l'anthropométrie judiciaire et photographe pour la Morgue de Paris, ne tarde pas à se retrouver embarquée dans l'enquête. Celle-ci la mènera des profondeurs mystérieuses de la clinique du docteur Hippolyte au salon de la très spirituelle princesse Mathilde.

L'un des risques majeurs du polar historique, c'est de faire de l'intrigue policière un simple prétexte à la mise en scène des connaissances de l'auteur sur l'époque évoquée. Ce qui passe sans trop de mal si l'auteur écrit bien, sait camper une atmosphère et donner de la profondeur à ses personnages - mais en l'occurrence, j'ai rarement lu un livre qui tombait aussi lourdement dans ce travers, et sans grand chose pour se rattraper. Certes, l'autrice - les autrices plutôt, Iris Castor étant le pseudonyme de Laure Murat et Zrinka Stahuljak écrivant à quatre mains - sont érudites et connaissent leur sujet sur le bout des doigts. Certes, les sujets abordés (naissance des méthodes scientifiques d'identification criminelle et de la psychiatrie, débats médicaux sur l'hypnotisme) sont intéressants et les personnages sont construits de manière plutôt intelligente. Mais tout, absolument tout - le paysage historique, les faits, les ressorts des personnages, leurs actions, leurs émotions - est énoncé de manière si platement didactique que rien, absolument rien, ne prend jamais le moindre relief, le moindre souffle, la moindre vie.
Quant à l'intrigue policière, on nous rappelle de temps en temps son existence sans parvenir jamais à faire naître un vrai suspense, pour finir par la régler sur un coup d'inspiration géniale assez tiré par les cheveux.
En somme, c'est maladroit de bout en bout, plutôt ennuyeux et totalement dispensable.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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