AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Rebka


Je constate qu'il y a un thème récurent dans plusieurs de mes dernières lecture : la disparition, la déconstruction, la décomposition des êtres. Alors oui, tout d'abord l'évaporation progressive et inéluctable De Claire dans Les solidarités mystérieuses, puis la dissolution de Bartle qui se perd dans la guerre (Yellow Birds) et maintenant, cette disparition de Richard Taylor
Cet homme s'extirpe brusquement des mensonges et de l'étouffement de sa vie, il disparaît du jour au lendemain, sans prévenir personne, et cette crise identitaire nous est dévoilée à travers le regard de différentes femmes qui l'on croisé, avant ou après sa disparition. Comme un puzzle, chaque pièce vient s'emboiter dans la précédente et au fil des témoignages l'histoire prend peu à peu son sens et dévoile sa noirceur.
Du coup, la forme rejoint le fond puisque nous n'entendons jamais la voix du personnage principal qui est absent, seules des autres l'évoquent, la femme, la mère, la soeur, l'amie, l'amante… Richard Taylor a disparu dès le début mais en avançant dans les pages, il apparaît petit à petit aux yeux du lecteur, son portrait se dessine, des facettes de sa personnalité et des morceaux de son histoire nous sont livrés. Avec ça, ces blessures, ces manques, ces interrogations, on essaye de construire cet homme, sans y parvenir totalement bien sûr. Mais cela suffit, on comprend sa fuite (d'ailleurs qui n'a jamais pensé un jour à tout quitter ?) et on devine que pour lui il est désormais trop tard…
J'ai aimé ce livre dont on dévore les pages, il y a quelques maladresses et quelques clichés mais il est à découvrir malgré ses imperfections. Être ou ne pas être, telle est bien véritablement la question, n'est ce pas ?
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}