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Un jour, un homme quitte tout, femme, enfant, famille, travail, comme après une nuit trop longue de 30 ans il s'éveille, se découvre lui-même, prend le large pour échapper à ce qu'il est devenu sans s'en apercevoir et en quête de ce qu'il ne trouvera sans doute jamais.

Tel est le premier thème évoqué par cette disparition, le manque et le jugement porté par les autres sur cet homme en constituent le second. Arnaud Cathrine avec originalité et brio fait parler les femmes qui jalonnent le parcours de Richard, mêlant le temps on croise toutes celles qu'il a croisées et qui parlent de lui, pensent à lui et s'en souviennent.

Réflexion sur l'absence, ce roman se lit d'une traite, il porte des thématiques déjà développées dans un ouvrage précédent de l'auteur.

La chute est rude, à tous les sens du terme. C'est l'histoire d'un homme malheureux qui ne suscite guère que de l'incompréhension et une certaine forme de colère devant son incapacité à faire face, mais est-ce si simple ?
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Porté par de nombreuses voix, ce roman est très intéressant car il reconstitue progressivement l'histoire d'un homme et les conséquences de son acte, sans que lui-même n'intervienne. Les personnages narrateurs sont parfois caricaturaux mais, à mon sens, ils permettent ainsi d'asseoir le roman dans une logique : ce qui est fait ne peut se défaire, on est ce que l'on est, notre histoire impacte celle des autres, nous faisons société.
Certes, sans rien dévoiler, le récit s'inscrit dans le tragique voire le trash. Les défaites amoureuses se succèdent et laissent à penser que tout amour est impossible. Chacun jugera en fonction de son expérience personnelle et au regard de l'histoire racontée dans ce roman, ce qu'il faut réellement conclure des relations humaines et amoureuses.
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Je constate qu'il y a un thème récurent dans plusieurs de mes dernières lecture : la disparition, la déconstruction, la décomposition des êtres. Alors oui, tout d'abord l'évaporation progressive et inéluctable De Claire dans Les solidarités mystérieuses, puis la dissolution de Bartle qui se perd dans la guerre (Yellow Birds) et maintenant, cette disparition de Richard Taylor
Cet homme s'extirpe brusquement des mensonges et de l'étouffement de sa vie, il disparaît du jour au lendemain, sans prévenir personne, et cette crise identitaire nous est dévoilée à travers le regard de différentes femmes qui l'on croisé, avant ou après sa disparition. Comme un puzzle, chaque pièce vient s'emboiter dans la précédente et au fil des témoignages l'histoire prend peu à peu son sens et dévoile sa noirceur.
Du coup, la forme rejoint le fond puisque nous n'entendons jamais la voix du personnage principal qui est absent, seules des autres l'évoquent, la femme, la mère, la soeur, l'amie, l'amante… Richard Taylor a disparu dès le début mais en avançant dans les pages, il apparaît petit à petit aux yeux du lecteur, son portrait se dessine, des facettes de sa personnalité et des morceaux de son histoire nous sont livrés. Avec ça, ces blessures, ces manques, ces interrogations, on essaye de construire cet homme, sans y parvenir totalement bien sûr. Mais cela suffit, on comprend sa fuite (d'ailleurs qui n'a jamais pensé un jour à tout quitter ?) et on devine que pour lui il est désormais trop tard…
J'ai aimé ce livre dont on dévore les pages, il y a quelques maladresses et quelques clichés mais il est à découvrir malgré ses imperfections. Être ou ne pas être, telle est bien véritablement la question, n'est ce pas ?
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Un homme (Richard) du trentaine d'année disparaît, quittant femme, enfant et travail. Dégoût de lui même et de la vie... Plusieurs femmes qui l'ont aimé, côtoyé, témoignent et essaient de comprendre cette fuite. Quelques passage marquant :
-la déclaration de Rebecca
- la fameuse lettre reçue par la mère à l'hôpital et la fin de Jennifer Wilson. Sa femme et l'enfant se sont foutue en l'air en se jetant par la fenêtre.
Roman polyphonique. Epistolaire, monologue et dialogue. Abandon, solitude, mensonge et deuil.
Le portrait de Richard se dessine peu à peu, au fil des pages.
Ecriture ciselée. Parle au féminin sur un sujet masculin. Roman sensible. Pertes et repères et d'identité.
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Richard Taylor a décidé de tout quitter, sa femme, sa famille, sa mère, toute sa vie...
Pourquoi ?
Nul ou surtout nulle ne le sait.
En l'occurence, sa femme, sa collègue de travail, sa maîtresse, sa mère, toutes ses femmes nous racontent cet homme qu'elles ont connu, croisé ou aimé à travers cette fuite en avant qu'il a choisit de suivre et qu'il leur fait subir...

Comme d'habitude chez Arnaud Cathrine on se retrouve avec un roman pas franchement joyeux mais vraiment beau...
Il nous raconte ici l'histoire d'un homme qui n'a jamais réussi à vivre, à supporter la vie, à être là où il était censé être. Un étranger à sa propre vie.
Peut-être Richard Taylor aimait-il trop la vie pour la supporter telle qu'elle est devenue aux cotés d'une femme aigrie, d'une mère étouffante, d'un frère peu compréhensif, d'un enfant qui lui est indifférent... Une vie qui malgré tout ça file un peu trop vite! C'est pourquoi , et on le comprend, une fois la trentaine arrivée, il décide de faire le deuil d'en faire le deuil!

Un roman à plusieurs voix pour dresser le portrait d'un trentenaire d'aujourd'hui. Un portrait écrit à travers les femmes qui l'ont aimé pour un livre très émouvant (pour ne pas dire déprimant je l'avoue). Comme d'habitude chez Arnaud Cathrine j'ai du lutter plusieurs fois pour ne pas verser ma petite larme et je crois d'ailleurs que j'ai échoué à plusieurs reprises. Il faut dire qu'on a tous un jour envie de vivre "pour de vrai" et de tout quitter! ...

Bref un coup de coeur énorme, mais bon je ne suis pas très objective quand il s'agit d'Arnaud Cathrine puisque j'adore ce qu'il fait. ;)
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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J'ai adoré ce court roman, le portrait sans concession d'un homme vu par son entourage. Les observations d'Arnaud Cathrine sur la société touchent souvent dans le mille.
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Je n'ai pas pu résister. Dans la foulée de mes dernières lectures, j'ai acheté La disparition de richard taylor d'Arnaud Cathrine.




L'histoire : Richard Taylor, la trentaine, plaque femme et bébé du jour au lendemain. Une dizaine de femmes qui l'ont cotoyé font un récit en rapport avec lui. Ces récits sont classés dans trois chapitres : 1998, 1998-2002 et 2005-2006.



J'ai trouvé ce roman moins intense qu'Exercices de deuil, ce qui ne m'a pas empéchée de le lire d'une traite. Alors, conquise encore et toujours par ce dernier livre d'Arnaud Cathrine !!

Extraits :

"Nous sommes capables de désirer beaucoup mais de vivre très peu."

"J"ai aimé ça, tu sais : être un modèle, faire tout ce qu'il fallait faire. Il n'y a rien de plus pratique dans la vie que de faire ce qu'on attend de nous. Rien de plus pratique pour passer inaperçu. Et avoir la paix. Je l'ai eue, d'une certaine façon. Pendant longtemps."
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Richard fuit face à la terrible révélation de la vacuité de sa vie, de ses proches : c'est si bien rendu que tous ces personnages n'apportent rien à la notre. J'ai même eu l'impression qu'ils rendaient la mienne plus morne.

Et bien non, ce Richard Taylor, sa fuite, ses femmes, n'ont pu faire disparaître l'agacement né dès le début de cette lecture. Agacement et ennui : cet homme ne m'intéresse pas, tant pis, j'ai quand même bien tout lu, mais sans passion aucune. Chaque personnage tente d'obtenir le prix du portrait le plus caricatural, avec une mention du public pour la mère castratrice et le/a transexuel (aaaaah la lourdeur du monologue sur son changement de sexe et les couilles qu'il-elle n'a plus...).
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Richard Taylor a disparu. Voilà des jours qu'il est absent, qu'il ne rentre pas auprès de sa femme et sa fille. Que lui est-il passé par la tête ? L'usure du temps ? du couple ? du quotidien ? L'appel d'un nouvel amour ? le déclic provoqué par la nouvelle voisine ?

Grâce à Décapage#49, je me lance et enfin je découvre la littérature d'Arnaud Cathrine. Jolie écriture, de la vitesse, un peu de spleen, du fluide. L'absence du personnage principal se retrouve sur la forme puisque seules les autres (la sphère féminine uniquement) l'évoquent : sa femme, sa mère, sa soeur, son amie, celle qui va croiser sa route... Cela permet d'édifier par facettes cet homme, sa décision, ses intentions, son état psychologique sur le coup mais aussi plus tard, des années plus tard, grâce à celles qui l'auraient recroisé. Jusqu'à ce que la boucle soit bouclée. le temps s'étire donc, l'absence est intemporelle, mais on est suspendu aux récits des femmes-satellites, on construit l'absent, on mesure les blessures provoquées, on palpe le manque qu'il suscite, et les rancoeurs, et les drames. Car sous cette petite musique mélancolique se cache tragédie et désolation. L'irrémédiable.

(......)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Richard est parti. du jour au lendemain. Sans laisser d'adresse à sa femme et à son enfant qui vient de naître, sans laisser de pistes. Mais là où l'auteur aurait pu nous raconter l'histoire de ce type, ses faits et gestes en expliquant le pourquoi, le comment de tout cela… rien.

Si cela vous intéresse, la suite est là : http://lirevoirentendre.blogspot.com/2008/01/la-disparition-de-richard-taylor.html
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