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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
" J'ai fermé mes maisons d'hier
Et celles d'aujourd'hui
N'ont pas pris pied"...

Née en Tunisie, à Djerba, de parents grecs, Marianne Catzaras rend bien par les mots l'errance, l'exil, qu'elle ressent au plus profond d'elle-même. Convoquant souvent Ulysse, ou des déesses grecques, des héroïnes de l'Antiquité, elle lance à la mer des cris de révolte face à tous ces êtres exilés ( Lampedusa est plusieurs fois citée) , perdus, déchirés.

J'avoue n'avoir pas été toujours sensible à ses textes souvent sombres, assez hermétiques, aux images difficiles d'accès, mais je lui reconnais une écriture expressive, où l'anaphore donne un élan plus fort à ses angoisses, sa colère face aux démunis que l'on n'aide pas assez.

" J'écris pour ne pas oublier
le rire des enfants endormis dans le sable
A l'heure où les passeurs
Comptent les billets de sel
Les billets de larmes et de sang"

Les photographies en noir et blanc de l'auteure qui parsèment le recueil m'ont beaucoup plu. Elles ont ce côté flou qui ouvre l'imaginaire, comme les mots de la femme poète. Une voix et un regard singuliers, que j'ai apprėcié de découvrir.
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Une trentaine de textes où il est question d'attachement à la terre et aux racines, de violence et d'exil. Une trentaine de textes sombres d'où jaillissent néanmoins les enchantements de la lumière et de la poésie.
Paraît-il.

Alors pour ne pas être injuste avec ce recueil, je vous invite à lire les chroniques à son sujet de @bulles_dencre et de @serial_lecteur_nyctalope

Parce que moi, malheureusement, je n'ai perçu que quelques miettes.
La poésie, il ne faut pas chercher à la comprendre, il faut la ressentir, me dit-on.
Avec une maladroite ironie, je dois admettre que ça a marché, que j'ai fait l'amère expérience d'un exil littéraire, étrangère arrachée à mes points repères devant une langue que je ne parlerais pas. Je lis les mots, j'en connais le sens, mais les uns à côté des autres, ils le perdent et m'égarent.
Mon esprit n'invoque pas les images, ne donne pas vie aux métaphores. Je lis, lis et relis. Je cherche le concret, l'abstrait, le figuré. Je ferme les yeux et ne cherche plus. J'essaye d'écouter ce que cela me dit. Je lis, lis et relis. Et évidemment, c'est pire.
Alors je m'agace. Mais qu'est-ce qui cloche chez moi ? Je suis donc bête au point de ne pas comprendre qu'il n'y a rien à comprendre ? Pourquoi ne vois-je juste pas le beau ? Pourquoi je ne me laisse pas porter, transporter, transcender comme ont tant l'air d'aimer le faire les autres ? Pourquoi les pages restent froides ? Pourquoi pas d'incandescence ?

Pourtant j'aime que les choses ne soient pas toutes dites. J'aime lire ce qui n'est pas écrit. J'aime le pouvoir d'une métaphore, l'art de la suggestion et l'interprétation laissée libre. Je suis ébahie devant la tournure de certaines phrases, devant la puissance de ce qu'elles peuvent contenir quand elles sont travaillées et que rien n'est laissé au hasard, quand l'agencement des mots en dit autant, si ce n'est plus, que les mots eux-mêmes.

Mais avec la poésie, rien à faire. « Ne pas chercher à comprendre pour ressentir », ce n'est pas pour moi. J'ai besoin de toucher l'intention de l'auteur du doigt. J'ai besoin de créer un lien entre lui, son récit et moi. J'ai besoin de ressentir, non pas ce que cela évoque en moi, mais ce que cela provoque pour lui. Au-delà de mes propres émotions, dont le quotidien se charge assez bien, je veux me nourrir de celles des autres.

Et je constate, à regrets, que la poésie, du moins celle-ci, ne me le permet pas.
Je réessayerai.
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Merci à Babelio et aux éditions Doucey pour cet envoi ! Je pars à la découverte de Marianne Catzaras et ses sentiments d'ici et d'ailleurs, provenant de ses origines. C'est poétique et dur. J'ai ressenti beaucoup de lourdeurs à la lecture de ses poèmes et n'ai pas forcément été charmée par cette atmosphère..
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Ces textes me laissent des sentiments partagés, entre calme plat et montagnes russes. J'ai trouvé cette poésie très hermétique : j'ai eu beaucoup de mal à me déplacer entre les lignes, me sentant comme refoulé. heureusement quelque fois, boum, mon coeur a fait boum ! trop rarement hélas.
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