Avis de Grybouille (Chroniqueur sur le blog Léa Touch Book) :
Bonjour à tous,
Je dois faire mon « mea culpa », lorsque Léa m'a confié le livre de
Klester CAVALCANTI, une biographie d'un tueur à gages d'Amérique du Sud qui porte le titre de « 492_ Confessions d'un tueur à gages », je me suis dit : « 492 descriptions de meurtres cela va être long, très long… »
Et bien force est de constater que je m'étais trompé.
Premièrement, l'auteur ne se complait pas dans la description des assassinats. Et deuxièmement, tout en lisant, nous en apprenons beaucoup sur le Brésil. Je parle de ce Brésil bien loin des plages de Copacabana ou du Corcovado…
Ce travail qui a commencé en 1999 pour
Klester CAVALCANTI, a demandé 9 ans pour que le personnage principal de cette biographie, Julio SANTANA, accepte que son nom soit cité.
Ce livre, c'est la retranscription des échanges, au rythme d'une interview par mois, avec un assassin professionnel dont la « carrière » aura duré 35 ans.
Mais, comme je vous le disais en ouverture, le livre parallèlement avec les « activités » de Julio SANTANA nous parle d'une société brésilienne dont nous n'avons, nous européens, aucune idée.
Nous voyageons où la vie humaine est monnayée, où pour se débarrasser des problèmes on les élimine, où on peut être un bon père de famille et participer à des atrocités, où les forces de l'ordre franchissent très facilement la ligne rouge, où il y a encore de la place pour la prière pour effacer ses erreurs…
Début des années 70, à la sortie de l'adolescence Julio, enfant de pêcheur dont la mère s'occupe des trois enfants, la famille vivant en pleine jungle amazonienne, va découvrir plusieurs choses. La première l'amour avec Rithina, la seconde la pension et la troisième que son oncle Cicero, policier, arrondit ses fins de mois en vendant ses services à qui veut bien les payer…
L'argent, l'or, en échange de la vie de ceux qui vont mourir : Homme, femme, militant communiste, personne gênante, guérilléros… Et ce n'est pas pour faire de l'humanitaire.
C'est le monde où vit Julio. La notion du mal existe, mais elle peut se racheter via les dévotions faites lors des prières. Tuer devient un métier, point.
La question que vous vous posez, à l'horizon des années 2000, Julio tue-t-il toujours ?
Une raison de plus pour lire ce livre…
Son auteur
Klester CAVALCANTI, dans son rôle de grand reporter, restitue très bien l'ambiance et les mentalités de cette société où la banalité de la suppression d'une vie est monnaie courante.
Dans le genre biographie d'un tueur à gages, ce livre est une réussite sans conteste.
Un conseil du « tonton » Cicero : « Vise-le au coeur et imagine toi que tu vas abattre un animal, comme à la chasse.»
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