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Critique de Lison50


«Le Hun blond» est le premier épisode d'une série de six qui nous entraîne à l'époque mérovingienne, une période de grands bouleversements où les Romains, les Goths, les Francs, les Burgondes… se partageaient le territoire tandis que les terribles Huns déferlaient sur l'Europe.

C'est dans cette série que j'ai découvert avec amusement que l'auteur de «Lettre ouverte aux culs-bénits» possédait de solides connaissances en matière d'histoire des religions, ce qui, finalement, n'est guère surprenant de la part de ce touche-à-tout de génie. Si Cavanna y parle beaucoup de religion, et notamment de celle qui s'impose peu à peu, celle du «dieu cadavre», ainsi que la nomment les barbares, c'est qu'il est important de comprendre comment un roi franc, renonçant aux dieux du Walhalla, en viendra à choisir la voie catholique romaine, accomplissant ainsi un acte fondateur de notre Histoire. Pour l'heure, dans ce premier épisode, ce petit barbare astucieux n'est pas encore né et l'action se situe au temps de Mérovée, son grand-père et de Childéric, son père.
Mais pour autant, ne comptez pas sur l'auteur pour relayer les légendes et miracles qui traînent encore dans les livres d'Histoire : si Geneviève «inspirée par Dieu» prédit qu'Attila épargnerait Lutèce, c'est que son réseau d'informateurs fonctionnait parfaitement bien…
Et bien sûr, les personnages créés par l'auteur, Loup, le hun blond, enfant métis d'un guerrier hun et d'une Franque, et son compère Otto n'ont ni dieux ni maître… Sortes d'humanistes tolérants, pas sexistes, n'aimant pas trop se battre mais redoutables quand ils y sont contraints, ils sont un tantinet en avance sur leur temps.

Voilà une lecture ludique et instructive, le fond historique étant parfaitement documenté. La plume de Cavanna, puissante, colorée, sert admirablement le récit d'un pan de notre Histoire particulièrement violent. Les petites touches malicieuses, la présence de héros imaginaires interférant dans l'Histoire en rendent la lecture tout à fait plaisante.
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