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Critique de Godefroid
Christophe Leibowitz 3: Ground XO (2007)
3e mésaventure de Christophe Leibovitz, l'avocat kamikase revenu de tout ou presque. Où il est question de cognac haut de gamme, de rap prétendument inspiré, d'un cousin homo et d'une cousine à la plouquitude finalement pas si incurable que ça.
Gros challenge. Mon pote Olivier A. (pas de nom), indéfectible pilier de la librairie X (pas de pub), bien au fait de mes difficultés à lire du polar français, me l'a mis dans les mains avec un cri du coeur : Celui là, il faut que tu le tentes. C'est nerveux, bien écrit, et la nana sait de quoi elle parle, acheva-t-il les yeux brillants. Fichtre.
Bon, Olivier, tout ça est bien vrai. Maître Cayre a une très bonne plume, la plupart des dialogues sonnent juste (très important ça), même si la tchatche des rappeurs me semble parfois un peu fabriquée (mais c'est peut-être moi qui suis largué). Les personnages sont suffisamment fantaisistes pour qu'on n'ait pas trop à se soucier de vraisemblance psychologique, c'est encore un bon point. On reste quand même dans la tradition du "polar social français de gauche", ponctué de quelques réflexions anti-répressives pleines de commisération pour les pauvres gamins de la zone à qui on n'a jamais donné la moindre chance, etc. C'est vrai, c'est pas nouveau, et cet énième petit rabâchage à la limite de l'édulcoration n'apporte pas grand chose à l'ouvrage. Mais il nous reste, entre deux textes de rap affligeants analysés comme du Rimbaud (mon allergie n'est pas en voie de guérison), trempant dans un cynisme feint mais ravageur, une farce percutante bien torchée (la caricature de théâtre contemporain adulé des bobos parisiens est vraiment poilante...), une récréation débridée aux vibrations anar dont la chute amère donne un coup froid aussi surprenant que bienvenu.
3e mésaventure de Christophe Leibovitz, l'avocat kamikase revenu de tout ou presque. Où il est question de cognac haut de gamme, de rap prétendument inspiré, d'un cousin homo et d'une cousine à la plouquitude finalement pas si incurable que ça.
Gros challenge. Mon pote Olivier A. (pas de nom), indéfectible pilier de la librairie X (pas de pub), bien au fait de mes difficultés à lire du polar français, me l'a mis dans les mains avec un cri du coeur : Celui là, il faut que tu le tentes. C'est nerveux, bien écrit, et la nana sait de quoi elle parle, acheva-t-il les yeux brillants. Fichtre.
Bon, Olivier, tout ça est bien vrai. Maître Cayre a une très bonne plume, la plupart des dialogues sonnent juste (très important ça), même si la tchatche des rappeurs me semble parfois un peu fabriquée (mais c'est peut-être moi qui suis largué). Les personnages sont suffisamment fantaisistes pour qu'on n'ait pas trop à se soucier de vraisemblance psychologique, c'est encore un bon point. On reste quand même dans la tradition du "polar social français de gauche", ponctué de quelques réflexions anti-répressives pleines de commisération pour les pauvres gamins de la zone à qui on n'a jamais donné la moindre chance, etc. C'est vrai, c'est pas nouveau, et cet énième petit rabâchage à la limite de l'édulcoration n'apporte pas grand chose à l'ouvrage. Mais il nous reste, entre deux textes de rap affligeants analysés comme du Rimbaud (mon allergie n'est pas en voie de guérison), trempant dans un cynisme feint mais ravageur, une farce percutante bien torchée (la caricature de théâtre contemporain adulé des bobos parisiens est vraiment poilante...), une récréation débridée aux vibrations anar dont la chute amère donne un coup froid aussi surprenant que bienvenu.
