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Citations sur Patrologie et Histoire de la théologie (24)

V. -Les textes des Pères. Les collections anciennes

Les textes des Pères peuvent se trouver dans les éditions spéciales soit d'un seul ouvrage soit des oeuvres complètes de chaque auteur. Elles furent commencées dès le XVIe siècle; mais c'est au XVIIe siècle et au XVIIIe que les critiques s'attachèrent à retrouver, avec le plus de soin, parmi les variantes des manuscrits, les leçons les plus sûres et donnèrent des éditions qui peuvent passer pour des modèles. Il faut signaler parmi ceux qui s'illustrèrent dans ce travail d'érudition aussi utile qu'il est pénible et obscur, les Bénédictins de Saint Maur des Fossés. Ils trouvèrent des émules dans des religieux de tout Ordre.
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La haute formation intellectuelle que nous avions en vue, pour le chrétien, pour le prêtre, nous faisait désirer un ouvrage où leur seraient présentés les maîtres par qui, le plus souvent, arrive aux générations nouvelles la pensée des Pères. (...)
C'est la même doctrine, au fond, que tous exposent, mais la variété des points de vue ne permet pas toujours de s'en rendre bien compte ; pour retrouver, à travers les divergences de surface, les ressemblances de fond, il suffit le plus souvent de bien connaître leur doctrine sur quelques points capitaux, et les autres sont éclairés par eux. C'est à saint Augustin, dont le génie domine tous les siècles de l'antiquité chrétienne, que nous avons emprunté ces principes destinés à mettre de l'unité dans nos jugements en ces matières délicates, et plus encore à montrer comment toutes les oeuvres spirituelles des Pères se rejoignent dans une unité supérieure. Nous sommes allés plus loin et nous avons essayé d'éclairer, à l'occasion, par leur mystique, leur oeuvre théologique elle-même. De ce fait, pour beaucoup d'entre eux, celle-ci ne peut être pleinement comprise si on l'isole de la première. Nous avons développé ce point de vue en traitant des alexandrins et surtout de saint Augustin. Vouloir comprendre ces auteurs en n'étudiant en eux que le philosophe ou le théologien, c'est, croyons-nous, s'exposer à de graves lacunes, sinon à des erreurs. le tempérament mystique de saint Augustin donne à ses thèses, même philosophiques et théologiques, une allure dont il faut tenir compte, et son cas n'est pas unique, loin de là.
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B) Les travaux d'ordre littéraire et critique si minutieux accomplis depuis la Renaissance, n'ont pas fait négliger l'étude doctrinale des Pères. Celle-ci avait toujours été cultivée, avant le Moyen-Age et au Moyen-Age même, mais souvent sans méthode rigoureuse. Les recherches des érudits lui permirent de se renouveller et dès le XVIIe siècle, la théologie positive fut portée par Petau, Thomassin, Renaudot, Chardon, Morin, à une perfection qui en impose encore de nos jours.

Introduction
VI. -Etudes sur les Pères
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Parmi les nombreux auteurs qui ont écrit sur la littérature patristique, à la Renaissance et dans les siècles suivants, nous signalerons seulement :

1. Bellarmin (1621), dont le De scriptoribus ecclesiasticis liber unus (1613) a eu plus de vingt éditions, malgrè ses lacunes ;

2. Dom Le Nourry (1724), auteur de l'Apparatus ad Bibliothecam Maximam...Lugduni editam (2 vol. 1703-1713).

3. Dom Ceillier (1761), auteur de l'Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques (23 vol. 1729-1763). Cette histoire, malgrè les tendances jansénistes que l'on a trouvées en son auteur, est bien supérieure comme esprit, à celle qu'avait donnée

4. Ellies Dupin (1719), sous le titre Nouvelle Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, en 47 volumes (1686-1714). qui fut mise à l'Index en 1757, à cause de l'esprit violemment gallican de l'auteur et de ses hardiesses téméraires.

5. J. S. Assémani (1768) contribua particulièrement à faire connaître l'ancienne littérature syriaque par sa Bibliothèque orientalis (4 vol, 1719-1728, Rome) : il étudie les auteurs, analyse les oeuvres, donne même de longues citations : il cite tout le Catalogue des anciens écrivains syriaques composé par l'évêque de Nisibe Ebedjesu en 1298.
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VI. -Etudes sur les Pères.

A) Bien que le terme de Patrologie soit récent, les études de Patrologie sont fort anciennes. C'est saint Jérôme qui le premeir mit à exécution, dans son De viris illustribus (393), l'idée d'étudier dans un seul écrit, tous les auteurs chrétiens, comme l'avait fait Suétone, deux cent ans plutôt, pour la littérature profane. Avant lui, Eusèbe avait fait une grande part aux écrivains dans son Histoire Ecclésiastique. Il eut des imitateurs : en Gaule, Gennade de Marseille, en Espagne, saint Isidore, continué par saint Ildefonse. Tous ces auteurs seront étudiés plus loin; il nous suffit de les signaler ici. Nous nous contenterons de mentionner également Photius (891), dont la Bibliothèque est précieuse tant par les notices qu'elle donne sur les anciens auteurs, que par les analyses qu'elle contient de leurs oeuvres (280 environ).
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L'oeuvre la plus importante qui ait été faite, pour mettre les textes patristiques à la disposition des théologiens, est, sans aucun doute, celle de l'abbé Migne (1865). Sa collection, Patrologiae cursus completus, est une oeuvre immense, sans égale, et d'un prix inestimable, bien que sur nombre de points, elle ait besoin d'être complétée ou corrigée au point de vue critique, par des travaux d'érudition plus récents. Migne ne chercha pas à publier de l'inédit, ni à reviser les textes déjà publiés. Il voulut seulement grouper la plus grande partie des oeuvres connues, que seuls des privilégiés pouvaient atteindre. Il fut aidé dans son travail, pour diverses parties au moins, par des érudits de la plus haute valeur, tels que le Cardinal Pitra.

V. -Les textes des Pères. Les collections anciennes.
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Les bénédictins français e la Congrégation de Saint-Maur, disciples de Mabillon, en dehors des collections générales, ont édité presque tous les Pères, et notamment saint Augustin, avec un sens critique qui n'a pas été dépassé. Les plus connus sont B. de Montfaucon, Maran, De la Rue, Blampin, Massuet, etc. Leurs études sur les auteurs édités sont aussi fort précieuses.

Introduction.
V. -Les textes des Pères. Les collections anciennes
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Divers auteurs, pour faciliter aux théologiens la lecture des Pères, eurent l'excellente pensée de grouper dans une Collection unique les ouvrages de plusieurs auteurs. La première et la plus volumineuse des anciennes collections est celle de Marguerin de la Bigne (1589), chanoine de Bayeux, docteur en Sorbonne, qui réunit les oeuvres de plus de 200 auteurs anciens (ou du Moyen Age) dans sa Bibliotheca Sanctorum Patrum (8 vol, Paris 1575). Cette collection s'accrut peu à peu et devint à Cologne (1618), la Magna Bibliotheca Veterum Patrum, en 14 volumes, contenant les oeuvres de 100 nouveaux auteurs. -Elle fut encore accrue plus tard des ouvrages ou opuscules d'une centaine d'autres écrivains et réedité à Lyon, en 27 volumes : ce fut la Maxima Bibliotheca Vet. Patrum et Antiq. scriptorium ecclesiasticorum (1677).

Introduction.
V. -Les textes des Pères. Les collections anciennes
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6. Remarquons enfin, en guise de conclusion, que les Pères méritent d'être étudiés pour eux-mêmes, abstraction faite des raisons qui précèdent. En eux tous, il s'agit ici des plus grands, revit le type idéal de l'homme d'Eglise, qui s'allie d'ailleurs à la plus grande variété des dons répartis à chacun. Les uns sont des hommes d'action, les autres sont plutôt des hommes de doctrine, celui-ci apologiste et philosophe, celui-là théologien et mystique; la plupart sont orateurs, et quelques-uns, tel saint Augustin, synthétisent toutes ces aptitudes en une personnalité puissante.

Introduction.
IV. Importance de l'étude des Pères
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5. Bossuet, dans la Défense de la Tradition et des saints Pères, a fait valoir une autre supériorité des oeuvres patristiques sur celles des auteurs postérieurs : la plénitude d'esprit chrétien qui s'y affirme et s'en dégage. "Elles produisent, dit-il, un fruit infini dans ceux qui les étudient; parce que, après tout, ces grands hommes sont nourris de ce froment des élus, de cette pure substance de la religion; et que, pleins de et esprit primitif qu'ils ont reçu de plus près et avec plus d'abondance de la source même, souvent ce qui leur échappe et qui sort naturellement de leur plénitude, est plus nourissant que ce qui a été médité depuis. c'est ce que mes critiques ne sentent pas." c'est Richard Simon qui est surtout visé ici, on le sait. Bossuet lui reproche de lire les Pères "sans goût et sans sentiments pour les grandes choses", de ne relever dans leurs écrits que des points faibles et sur des minuties, se rendant ainsi digne du mépris d'un lecteur "gagné par le fond des choses et l'impression de la vérité" que laisse la doctrine de ces anciens docteurs.

Introduction.
IV. Importance de l'étude des Pères
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