AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Siroccco


J'ai moins aimé Mort à crédit que le Voyage, (Mais 4 étoiles quand même) et je me disais : "C'est bizarre, j'ai l'impression qu'il s'est caricaturé lui-même (Céline)(en parlant du style), mais caricaturé en cédant à la facilité, c'est à dire en supprimant toute poésie et profondeur qu'il y avait dans "Voyage au bout de la nuit". Un exemple, parmi 1000 autres, la phrase, dans le voyage : "C'était comme une plaie triste la rue qui n'en finissait plus, avec nous au fond, nous autres, d'un bord à l'autre, d'une peine à l'autre, vers le bout qu'on ne voit jamais, le bout de toutes les rues du monde." de la pure poésie, certes rude, ouvrière, les muscles fatigués et les yeux cernés, les poches vides aussi, mais dans une même phrase injecter ce mélange de concret et d'abstrait pour exprimer l'improbable destinée de tout être, avec cette perspective du vide et cet écrasement, chapeau bas ! Dans Mort à crédit, Céline ne semble pas être allé au bout de lui-même et aurait tranché sa belle phrase en plusieurs morceaux séparés de points de suspension...
Quant au Voyage, pour ma part, bien sûr j'ai plus aimé certaines parties que d'autres, mais toutes les péripéties et personnages plus ou moins lamentables de la partie "banlieue" valent aussi leur pesant d'or, malgré quelques longueurs. Mais c'est normal, quand le génie s'exprime, ça déborde forcément de partout.
Commenter  J’apprécie          157



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}