AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Albina


Il a de la gouaille et un certain panache dans la truanderie. Ce que Céline cherche à faire : déverser sa haine et sa rancœur, et pour qu’on trouve cela sympathique il prend l’alibi de la guerre et de la peur ! Aucune empathie pour qui que ce soit. Le culte de la laideur et de la merde à un niveau rarement atteint, sans aucune retenue. Face à la mort, les valeurs s’écroulent : une évidence qui suscite une logorrhée verbale dégoulinante de mépris. Tout vient s’y échouer : racisme, sexisme, machisme, homophobie, cruauté, violence…
Céline, c’est l’éloge de la merde. Il la contemple, s’en délecte, la décrit avec une emphase et une crudité rarement atteinte dans le dessein de faire partager sa fascination au lecteur tout comme l’enfant amène le pot sous le nez de sa mère pour mériter ses félicitations.
C’est le souvent le même procédé chez Houellebecq : ils s’attaquent au comment, mais ils ne montrent rien d’objectif en vérité puisque ce n’est qu’un point de vue, et un seul point de vue, qui se veut universel, et c’est peut-être là où est l’erreur. Mais il y a chez Houellebecq une ambiguïté voire une interrogation latente. Céline, lui ne cherche pas à creuser le dessous des choses : il offre le monde comme un constat et l’objectivation du réel est un procédé constant (l’emploi des mots viande, carne en témoigne) avec encore plus de cynisme qu’un flic qui dresserait un procès-verbal.
Commenter  J’apprécie          152



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}