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Critique de raton-liseur


Il est des fois où l'on fait des mauvais choix. J'ai acheté ce livre il y a longtemps, un peu par hasard, livre d'occasion sur les étagères d'une grande enseigne parisienne. J'ai entendu l'année dernière un portrait de l'auteur dans une émission de radio aujourd'hui disparue (« Partir avec… » de Stéphanie Duncan). le personnage ne m'a pas paru bien sympathique mais je me suis souvenue de ce livre qui dormait sur mes étagères. Alors, voulant lire un livre court et plein d'aventures, je me suis dit qu'il était temps de l'exhumer. Bien mal m'en a pris… J'ai mis trois semaines à en venir à bout, préférant le délaisser entre-temps pour Kessel et Giono et quelques livres pour enfants, et je me suis forcée à le finir, me disant que peut-être finirais-je par comprendre.
Enfin, fini, refermé. Quel style aride, fait de phrases courtes, sèches, plates. On ne peut même pas parler de style journalistique. Un style que d'aucuns aiment, mais décidemment pas moi, j'ai eu l'impression de lire quelqu'un qui ne savait pas s'exprimer.
L'idée de départ est intéressante, il s'agit de la biographie romancée d'un personnage dont j'ignorais l'existence, Johann August Sutter, commerçant, colon, aventurier, un des premiers à s'établir dans les environs de ce qui deviendra San Francisco, alors que la Californie était encore mexicaine et avant la ruée vers l'or au milieu du XIXème siècle.
Mais je ne peux comprendre quel est l'intérêt de cette biographie romancée. D'abord Cendrars n'exploite pas ce qui semble être la raison pour laquelle ce personnage l'a intéressé, à savoir cet apparent oxymore qui devient la devise de Sutter, « la découverte de l'or m'a ruiné ». D'autre part, Cendrars semble avoir négligé certaines des contradictions du personnage, comme le rôle d'un de ses fils dans l'urbanisation des terres de son père. Je ne comprends donc pas le propos de Cendrars ; il me semble qu'il fallait soit simplifier le personnage pour en faire la parabole de son oxymore, soit en garder la complexité et en explorer les ramifications.
En définitive, je suis restée imperméable au style comme au propos de l'auteur, et je suis passée complètement à côté de ce qui est considéré comme un classique du début du XXème siècle. Je laisse à d'autres le soin de décrypter les tenants et les aboutissants de cette oeuvre, c'est hors de mes affinités littéraires.
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