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Critique de brigittelascombe


Quelle foule dans cette pièce de théatre! Ca fourmille comme sur une place de marché africaine, bariolée,bruyante,odorante,poussiéreuse.
Aimé Césaire, né en 1913 en Martinique,poète,dramaturge et homme politique qui a fondé avec Léopold Sédar Senghor la notion de négritude présente ici une pièce qui se déroule au temps de l'Indépendance du Congo.
Elisabethville.
Le bonimenteur harangue la foule, et c'est la voix d'Aimé Césaire, l'anticolonialiste qui s'élève:"pour le bon, il y a la bière !Buvez ! Buvez donc ! D'ailleurs n'est ce pas la seule liberté qu'ils nous laissent? On ne peut se réunir sans que ça se termine en prison".
Quelle bière? La bière Polar, celle de la liberté congolaise.Tac au tac.Provocation pour provocation!
On applaudit au bagout!
Il y a là Patrice Lumumba, l'homme politique visionaire qui veut rendre à son peuple la liberté perdue.
Le joueur de sanza fiché de la police chante que le Congo bouge.
Le "buffle", gouvernement des Belges et des flamands qui les menace.
Les femmes se joignent au bonimenteur car elles en ont assez de cette vie.
Mokutu, lui,invite à la révolution."Le Congo est un grand bordel".
Le premier policier affirme que le blanc violente, ennivre les guerriers, mais les belges leur ont appris à lire. Coups de matraque.
Les banquiers parlent en vers.L'indépendance ruine les finances.Mais vive l'uranium libre,le diamant,le cuivre,le cobalt.
La revendication prone:"fermez les oreilles au bourrage de crane"
Les soldats crient "A mort Lumumba!"
puis "Vive Lumumba"
Et là Mokutu criera "feu!"
C'est tout un pan d'histoire qui nous est donné à voir, l'Indépendance avec ses espoirs,ses angoisses et ses interrogations!
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