AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de vibrelivre


Bonnes nouvelles de la planète
préface de Yann Arthus-Bertrand
Sophie Chabanel
essai
Le Pommier, 2023,304 p


le but de ce livre est de sortir du catastrophisme systématique et de redonner espoir. En effet, la ligne de conduite est d'être lucide, d'où la nécessité d'un état des lieux honnête et véridique, de garder espoir , d'agir. Un expert de la mer dit que la vision alarmiste et défaitiste véhiculée par les médias est frustrante pour ceux qui luttent et, plus grave, n'invite pas à agir. Or, selon la théorie d'Albert Bandura, si les gens ne pensent pas qu'ils puissent produire les résultats qu'ils désirent par leurs actions, ils ont peu de raisons pour agir ou persévérer face aux difficultés. Sophie Chabanel propose donc un ouvrage de vulgarisation, écrit dans une langue simple et non dénuée d'humour, qui donne envie de passer à l'action, par exemple de se baigner avec un T-shirt anti UV plutôt que de se tartiner avec de la crème solaire. de toutes manières, les nouvelles sont bonnes, les choses avancent, la conscience écologique, environnementale s'élargit, des lois suivent qui sont faites pour être respectées.
Sa méthode est la suivante : un état des lieux, fondé sur une solide documentation, est suivi d'une interview avec un expert, et une synthèse finale permet de retenir les points importants.
L'auteure parle du sauvetage du gorille des montagnes, de la conservation du lynx ibérique, gourmand de lapins, qui doit se faire en écoutant la population. le dosage entre le sauvage et l'humain est minutieux : l'homme doit intervenir le moins possible dans le sauvage, se contenter de soigner les animaux qui doivent rester dans leur milieu naturel.
Les chapitres qui m'ont le plus intéressée concernent la démarche de Roubaix et son objectif de zéro déchet ; les aménagements faits pour le vélo, des pistes cyclables destinées aux touristes qui font le bonheur des locaux qui les empruntent, le développement de l'usage touristique du vélo - avec notamment les grands itinéraires comme l'Eurovélo ou le Vélodyssée qui conduit de la Bretagne à la côte basque - qui a aussi un impact touristique, ces vélotouristes dépensant pas mal ; la santé de la Méditerranée, 1°/° de la surface mondiale de l'océan, une mer vivante avec une faune et une flore endémiques à conserver. Les rivages de la Méditerranée représentent 27°/° du tourisme mondial. La Posidonie est son herbe magique, elle qui stabilise les fonds meubles, filtre l'eau, retient de 3 à 5 fois plus de carbone qu'une forêt tropicale, atténue la houle. Or une ancre peut détruire en une nuit un siècle de croissance.
J'ai appris que le septième continent, c'était le monstre de plastique, qu'à Loos-en-Gohelle, on développe le projet "Mine de soleil » en installant des panneaux solaires sur les toits de la ville, que les orangs-outans mangent 400 types de feuilles et de fruits quand les humains n'en mangent pas plus de 40, les mérites de l'agroforesterie, que Londres respire de nouveau grâce à son nouveau maire, comme quoi il est utile d'aller voter.
C'est un ouvrage intéressant, à lire à petites doses, vu le type d'essai.
Merci à Masse critique.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}