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Critique de Lagagne


1993, Beyrouth. Nada a 17 ans et débarque dans sa famille Ife, jeune éthiopienne achetée pour les servir. Car oui, au Liban dans les années 90 une forme d'esclavage existe encore. Pendant que j'entrais au collège, une société "moderne" pratiquait l'esclavage. C'est le premier choc pour moi.
Avoir leur petite bonne à peine considérée comme un être humain est normal pour Nada, et encore plus pour sa grand-mère. Seul son petit frère se révolte, à sa mesure, contre ce fait. Et sa mère ne paraît pas totalement en accord non plus avec cette pratique, mais sans aller jusqu'à la rébellion.
On suit le cheminement de Nada (et de sa famille) vers plus d'humanité et de fraternité. Alors, nous ne sommes pas chez les bisounours, tout ne devient pas parfait, mais des personnages progressent. Sans manichéisme excessif, le roman apporte un peu de lumière au bout du tunnel dans le comportement humain, et il y en a besoin.
Le texte de Jean-François Chabas est maîtrisé, bien construit et intelligent. Il ne prend pas les jeunes pour des idiots, et ça fait du bien. Il est engagé, sans être pour autant donneur de leçon. Enfin, pas totalement, il a un peu de subtilité.
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