Rachilde est une romancière qui a fait scandale en son temps de part sa jeunesse et les sujets qu'elle traite dans ses romans, comme le sera
Françoise Sagan quelques décennies plus tard.
Cette figure que je ne connaissais que de nom, sans doute par son appartenance au club des Hydropathes que fréquentait assidument l'un de mes auteurs préférés du XIXè siècle,
Alphonse Allais, m'intéressait. C'est ainsi que
Rachilde, homme de lettres a atterri dans ma PAL.
Ce roman biographique retrace l'enfance de Marguerite Eymery, future Rachel, de son Berry natal jusqu'à ses premières années d'installation à Paris. J'ai beaucoup aimé le style fluide de
Cécile Chabaud et toute la première partie qui a pour cadre l'enfance et l'adolescence de
Rachilde.
Voir la personnalité de Marguerite évoluer, son parti pris pour l'androgynie et sa volonté d'être perçue comme un homme de lettres et non comme une femme de lettres, c'est très intéressant.
Comme
George Sand avant elle, elle s'habille en homme et veut être traitée sur un pied d'égalité avec les hommes de son temps. Elle refusera longtemps le mariage et la maternité avant de finalement rentrer dans le rang, ce que l'on n'apprend pas ici car l'autrice s'arrête au moment où cela aurait pu devenir très intéressant.
J'ai peu goûté la partie parisienne, que j'attendais pourtant avec impatience, car on n'y apprend finalement fort peu de choses même si j'ai apprécié découvrir
Jean Lorrain, auteur décadent de cette fin du XIXè siècle.
Cécile Chabaud ne tombe pas dans l'hagiographie et dresse un portrait tout en nuances et paradoxes de
Rachilde, celle qui n'aimait pas les féministes tout en étant elle même l'incarnation libertaire d'une femme au delà de tous les clivages de sexe.
Lire la suite...
Lien :
https://deslivresdeslivres.w..