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Critique de bananenstrat


Moonglow est le titre de cette belle autofiction signée Michael Chabon.
A travers son questionnement sur ses origines Chabon va nous narrer l'histoire atypique de ses grand-parents, personnages hauts en couleurs.
Son grand-père ancien militaire américain de l'OSS, qui va lors de la secone guerre mondiale déterrer les secret des V2 de von Braun.
Il nourrira dès lors une fascination pour les fusée et la conquête spatiale et une haine viscérale envers le dit von Braun.
Ce grand-père va, après guerre, rencontrer une française de confession juive, rescapée des camps, mère d'une toute jeune fille qui sera la future mère de l'auteur.
Mais les blessures que la guerre a infligées à la grand-mère seront toujours béantes et en feront une femme psychologiquement dévastée.

Chabon place son roman sous l'égide des trois plus grand romanciers américains, à savoir Thomas Pynchon, à qui il emprunte le thème des V2, JD Salinger dont il s'inspire du story-telling désincarné et David Foster Wallace dont il imite la manie des notes de bas de page.
Placé sous de tels hospices, le roman ne pouvait qu'être une grande réussite, ce qu'il est absolument.
Par petites touches, par des points de vue à tiroirs, Chabon nous raconte une très belle histoire d'amour qu'il entremêle à l'histoire de la seconde guerre mondiale, la découverte des camps de travail sur les V2, mais aussi à celle plus contemporaine de la conquête spatiale.
On avance dans le roman de manière très subtile et petits à petit tombent les faux-semblants, et la résolution des tensions initiales se fait de manière tout à fait inattendue.
C'est aussi tout simplement une belle tranche de la vie américaine de la deuxième moitié du vingtième siècle.
Je dois avouer que je fuis les romans sur la seconde guerre mondiale, partant du principe que tout a été dit et redit.
Eh bien ce roman parvient à apporter un souffle nouveau dans le genre, ce qui est une belle prouesse !
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