AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de rennnaud


Après l'immense « Archipel du Goulag » de Soljenitsyne, aux éditions Points en version abrégée (tout de même 910 pages), il me semblait intéressant de partir à la découverte de Varlam Chalamov, autre grande figure littéraire du Goulag.
Les éditions Verdier proposent ainsi une version abrégée de 192 pages concentrée sur 13 récits choisis parmi ceux de l'oeuvre originale. Chacun de ceux-ci abordent une situation ou un personnage en particulier sans forcément suivre une chronologie quelconque (Cherry Brandy, Jour de repos, etc). le tout brosse un tableau de la Kolyma et du système concentrationnaire du Goulag.

Pourtant, cette édition m'a laissé sur une grande frustration puisque cette oeuvre est considérablement allégée. Il suffit de savoir que de l'édition Verdier de 2003 comprenait plus de 1500 pages et une trentaine de récits pour s'en rendre compte.
Les récits sont très bien écrits/traduits et parfois très poétiques : je pense au récit sur « le pin nain » qui malgré plusieurs mois entre ma lecture et ma critique, reste imprimé dans mon esprit. Pourtant certains passages ou personnages font allusion à d'autres récits que l'on ne retrouve pas dans cette édition. de quoi se sentir hautement floué, comme si on avait voulu passer trop vite certains chapitres plus difficiles.

De même, pourquoi avoir enlevé plus de la moitié des récits. C'est énorme.…

J'ai cette impression que Verdier a voulu rendre l'oeuvre accessible à tous car les qualités des récits, de la traduction sont indéniables. Pourtant en supprimant trop de récits, j'ai eu cette impression de lire un gruyère et d'être passé à côté d'une oeuvre majeure de la littérature concentrationnaire soviétique. Je recommande donc ce livre à ceux qui voudraient découvrir la thématique avec un livre d'une épaisseur raisonnable pour le sujet, et dont les qualités sont manifestes ; mais pas en approfondissement, sinon vous risquez d'être déçu comme moi.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}