Histoire de la conception, du parcours...jusqu'en France en 1968 du livre .
Nombreux témoignages de personnalités en France et aussi en URSS.
Quand on travaille pour des hommes, on en met un coup ; quand c'est pour des cons, on fait semblant.
Aujourd’hui, je ne me réjouis plus des bonnes nouvelles, et je ne m’inquiète plus des mauvaises nouvelles ; j’attends de voir.
Tout ne peut pas être nommé. Certaines choses nous entraînent au-delà des mots.
Notre liberté se bâtit sur ce qu'autrui ignore de nos existences.
En août 1918, Vladimir Ilitch [Lénine]...dans un télégramme adressé à Eugénie Bosch, écrivait ce qui suit: "Enfermer les douteux [non pas les « coupables »...] dans un camp de concentration hors de la ville...faire régner une terreur massive et sans merci... »
[...]
Voilà donc où ...a été trouvé... ce terme de camps de concentration, l'un des termes majeurs du XXe siècle, promis à un si vaste avenir international!...Le mot lui-même s'était déjà employé pendant la Première Guerre mondiale, mais s'agissant de prisonniers de guerre, d'étrangers indésirables. Ici, pour la première fois, il est appliqué aux citoyens du pays lui-même.
De même qu'une bicyclette, de même qu'une roue, une fois lancées, ne peuvent demeurer stables que dans le mouvement et tombent dès qu'elles en sont privées, ainsi en va-t-il du jeu entre un homme et une femme : une fois commencé, il ne peut subsister que s'il se développe.
Si tu ne sais pas user de la minute, tu perdras l'heure, le jour, et toute la vie.
— Pour sûr, fit Choukhov : le soleil est d'aplomb.
— Si le soleil est d'aplomb, fit le commandant, il n'est pas midi, mais une heure.
Ça épata Choukhov :
— Pourquoi ? Tous les vieux te le diront : c'est à l'heure de midi que le soleil est à son plus haut.
— Oui, fit le commandant, c'était vrai de leur temps. Mais, depuis, il y a eu un décret : le soleil, maintenant, atteint sa hauteur maximum à une heure.
— Pas possible ? De qui qu'il est ce décret ?
— Du pouvoir soviétique.
— Et pourquoi lire ? pourquoi, si on doit tous crever bientôt ? […]
— C'est justement parce qu'on doit tous crever qu'il faut se dépêcher. Tiens, prends.
Il tendait le livre à Ephrem mais celui-ci ne bougea pas.
— Il y en a trop à lire. Je ne veux pas.
— Tu ne sais pas lire, ou quoi ? poursuivit " Grande gueule " sans trop de conviction.
— Je sais lire, et même très bien. Quand il le faut, je sais très bien lire. […]
— C'est que tu nous embêtes rudement à te lamenter tout le temps. Lis plutôt.
Première partie, Chapitre II : L'éducation ne rend pas plus malin !
Les prières désintéressées font plaisir à ceux qui les exaucent.
LE PAVILLON DES CANCÉREUX, Chapitre XII : Les passions reviennent toutes.