J'écris cette critique avec un peu de distance. Cela fait quelques semaines que j'ai refermé ce livre.. et je crois avoir eu besoin d'un peu de temps pour le digérer. Déjà, j'avais été touché par
Profession du père. Des mots doux et percutants pour décrire la réalité d'une enfance, d'un père, d'une mère, de la violence surtout. Une histoire d'une tristesse infinie, empreinte d'amour et d'idéaux.
J'ai retrouvé à nouveau cette profondeur dans
le quatrième Mur. Il y est question d'amitié et de militantisme, de guerre et d'art. En le refermant, j'ai eu mal. Mal de cette guerre et des violences si crûment et ingénieusement amenées. Mal aussi, de cette rupture des liens humains, de ces armes comme seul moyen de communication. Puis, j'ai souri. Oui, j'ai souri à cette obsession d'amener l'art jusqu'au bout, comme seule possibilité de tenir, à cette amitié qui ne connait aucune limite, ni celles des frontières et encore moins celles du coeur. J'ai été profondément touchée par cette humanité complexe mais surtout cruellement réelle.
J'aime cette façon dont
Sorj Chalandon écrit, cette facilité à la complexité et à la profondeur de l'humain.
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