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Critique de LoupAlunettes


Cerise était ravie! Sa mère lui avait offert une double surprise avec ce séjour chouette mère-fille en vadrouille. À l'hôtel, l'attendaient quatre autre bras qui venaient l'enlacer et la soutenir pour sa nouvelle énigme. Erica et Line avaient fait le voyage sans hésiter. Il y avait à faire sur le séjour au Manoir aux cent mystères et de nouveaux amis à se faire aussi.
Cerise et sa mère s'étaient vues attribuer l'identité d'une Vénus et d'un
Monsieur Loyal à découvrir pour le séjour. Leur recherche dans le manoir les avait mené dans une pièce secrète où se trouvait cachée une belle sans visage sur un tableau de peintre.
Cerise en a découvert l'auteur mais celui-ci ne souhaite divulguer l'identité de la belle Anna, celle-là même dont il cache le visage manquant dans ses propres affaires. le hasard faisant toujours bien les choses, Cerise semble savoir de qui il s'agit. C'est une révélation qui la réjouit mais en revanche ne plaira pas à sa mère. Pourquoi la vie d'ado est-elle si compliquée?

: Rien à dire (de mal!) ou tout à dire (en bien!) pour ce tome 4 qui tient les promesses de cette série graphiquement et dans l'écriture très soignée. Cerise et sa mère prennent le large et s'accordent un petit séjour mère-fille pour encore mieux se retrouver ( voir les tomes précédents). Ni l'une ni l'autre ne s'attendent à entrer au coeur d'un mystère plus énigmatique et personnel que les jeux du Manoir aux cent mystères qu'elles visitent. Cela a trait à Venus et une histoire de Monsieur Loyal. L'histoire permettra un retour sur le personnage d'Annabelle Desjardin, grande amie romancière de Cerise, peu estimée par la maman de cerise depuis longtemps ( et nous saurons enfin pourquoi!). Les carnets de la jeune Cerise mettent encore à jour des histoires de coeur non résolues. Ses actions de farfouilleuse recollent des coeurs écorchés ou brisées sur son petit fond de poésie et de culture évocateur.
L'ancienne résidence d'artistes ( le manoir) nous révèle son histoire, une qu'ignorait même Marvin le fils des propriétaires. Cerise mènera l'enquête, décryptera une vraie "fausse" énigme à laquelle seule notre héroïne pouvait répondre par sa curiosité et sa détermination à se mêler gentiment des affaires des autres ( avec l'aide de sa maman, d'Erica et Line tout de même, Cerise a cessé ses cachotteries, rappelez-vous!). Oui, il y a là encore un coeur perdu, voire plus d'un avec celui du libraire, amoureux non choisi. Cerise ne réalise pas encore que cette histoire risque de mettre de nouveau à mal ses relations avec sa mère. Déterrer des secrets d'un côté, en conserver de l'autre. Joris Chamblain donne encore à son histoire l'allure d'un roman où s'accorde ici le visuel avec la narration, traitement du journal intime qui succède à la narration extérieure. le talent de Aurélie Neyret n'est plus à saluer, des illustrations douces et superbes, une délicatesse à l'écho du texte proposé. On parle de l'image de la femme, du théâtre et des sentiments féminins. Des thèmes toujours très humains portés avec justesse, subtilité et habileté au jeune lectorat adolescent. Beaucoup d'émotions dans ces cases et ces histoires d'adultes que la petite troupe d'enfants remettent sur pied selon leurs moyens car il s'agit de personnes chères qu'elles côtoient. Toujours ce rapport de proximité mis en avant, un mélange des générations mis à l'honneur avec des épisodes très intimes.
Juste chouette, de nouveau!
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