AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Poésie, Éloge de Lamartine (1878-1883) (7)

ÉLOGE DE LAMARTINE - Prologue

J’étais seul. Je rêvais aux grandeurs de ce monde,
À ces hommes, flambeaux de notre obscurité,
Qui, sortis tout à coup de la houle profonde,
Sont montés au zénith de la célébrité.

Et je réfléchissais aux causes de leur gloire,
Et pourquoi quelques-uns recevaient un tel don,
Quand d’autres, hélas ! n’ont pas même d’histoire
Et passent sans beauté, sans fortune et sans nom.

Je disais : « Que faut-il à l’existence humaine
Pour repousser du pied la médiocrité,
Et suivre l’idéal qui l’appelle et l’emmène
Vers les sommets brillants d’éternelle clarté ? »

Puis avec un accent de douceur infinie,
J’entendis une voix qui tout bas me parlait :
« Viens ! je te montrerai la flamme du Génie
Dans son plus magnifique et sublime reflet ».

Et dérobé soudain aux réalités mornes,
Je m’en allais joyeux dans le ciel éclatant,
M’enivrant de clartés et d’espaces sans bornes,
Lorsque la voix me dit : « Regarde maintenant ! »

Commenter  J’apprécie          60
ÉLOGE DE LAMARTINE
Poème en un prologue et VI chants
En vue d’un concours ouvert par l’Académie française pour 1883.

Chant VI et dernier

...

Aussi lorsque s’élève un homme, ô Lamartine,
Auquel ainsi qu’à toi le ciel fut révélé,
Il conserve un reflet de la gloire divine :
Du Paradis perdu son cœur garde la clé !

Et si comme nous tous il faut qu’il passe et meure,
S’il doit suivre les lois que suit l’humanité,
Il laisse sur sa tombe une ouvre qui demeure
Et le garde vivant à la Postérité.
Commenter  J’apprécie          50
ÉVOLUTIONS
Où sont-ils disparus, les Peuples innombrables,
Autrefois échappés des gouffres du néant.
Pareils aux légions dévorées par les sables
Que la vague dépose au bord de l’Océan ?

Un jour, ils sont venus en conquérants superbes,
Ils ont soumis le globe, ils ont régné sur lui ;
Puis un seul coup de faux qui tranchait le champ d’herbes
Les a plongés soudain dans l’éternelle nuit.

On a vu s’écrouler, leurs pouvoirs séculaires,
Babylone, Ninive, et Thèbes et Memphis ;
Ces cités n’ont laissé que débris éphémères,
Témoins inanimés, argile enseveli.

Dans ces lieux aujourd’hui, vastes déserts stériles,
S’étalaient les splendeurs d’un luxe raffiné.
Et le peuple joyeux qui remplissait les villes
À l’immortalité se croyait destiné.

Il n’a fallu qu’un jour et peut-être qu’une heure
Pour renverser leurs murs, leurs temples et leurs dieux,
Pour faire des palais somptueux la demeure
Des serpents du désert et des oiseaux des cieux.

D’autres ont succédé, rescapés des naufrages ;
D’autres ont recueilli leurs vestiges divers.
Ruines disséminées sur l’Océan des âges,
Épaves d’un vaisseau gisant au fond des mers.

....
Commenter  J’apprécie          40
J’AURAI VINGT ANS DEMAIN
J’aurai vingt ans demain ! Faut-il pleurer ou rire ?
Saluer l’avenir, regretter le passé,
Et tourner le feuillet du livre qu’il faut lire,
Qu’il intéresse ou non, qu’on aime ou soit lassé ?
Commenter  J’apprécie          40
ÉLOGE DE LAMARTINE

Chant III

Au fond d’une retraite austère,
Dans le silence de la nuit,
Je le retrouvai solitaire
Loin de la foule et loin du bruit.

Il fouille dans la lourde cendre
Où repose un passé hideux,
Et sur ce chaos fait descendre
Un rayon pur et lumineux.

...
Commenter  J’apprécie          30
ADIEUX DE SOCRATE À PLATON
(Fragment.)

Adieu, j’entends la mort qui s’approche et m’appelle ;
Mon âme est sur le seuil de l’immortalité ;
Encor quelques instants, et déployant son aile,
Elle découvrira ce qu’est l’éternité.

Elle découvrira ce qu’elle est elle-même,
Et faisant à la terre un solennel adieu
Humble et purifiée à cette heure suprême
Entre elle et le néant, elle trouvera Dieu.
Commenter  J’apprécie          30
LA TRAVERSÉE
Le brick, un fin voilier, fuyait sur l’Océan.
L’air était pur et bleu, le flot clair et riant ;
Un souffle bien égal venait gonfler les voiles
Qu’on eût prises de loin pour de blanches étoiles.
Les mousses, tout joyeux, chantaient dans les huniers
En regardant la mer qui roulait à leurs pieds.
Et tous les passagers, le coeur plein d’espérance,
Pensaient toucher bientôt le rivage de France,
Lorsqu’une rumeur vague éclata sous le pont.
Commenter  J’apprécie          20


    Acheter ce livre sur
    Fnac
    Amazon
    Decitre
    Cultura
    Rakuten


    Lecteurs (3) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1227 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}