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Citations sur Mourir est un enchantement (14)

Ce qui est fêté toujours, c'est le moment où une femme ajoute quelqu'un à ce qu'elle est, un homme, un enfant, comme si le fait d'être ne suffisait pas à la célébration.
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jouer entre les lignes, les mots, séduire, flatter, bref intégrer le sérail des femmes qui mènent la sale danse de la fausse soumission et des pouvoirs malfaisants
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C’est toute la puissance d’un monde féminin jusque-là soigneusement contenu qui émerge, femmes seules dans un monde conçu par les hommes, qui peu à peu inventent leur place, l’installent, bouleversant subtilement toutes les évidences qui légitimaient l’ordre ancien
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La vie est devenue compliquée, Sara sentait sa mère et sa tante suffoquées, leur jeune féminité malmenée. Peut-être une intuition de ce qui l’attendait, à la veille des transformations si radicales de l’adolescence, qui faisaient alors rentrer les filles dans l’ère du soupçon parental, tout signe d’éveil sexuel sévèrement réprimé… Une famille ouverte à la littérature, l’opéra, le blues, sa grand-mère est française, son grand-père est tombé amoureux très jeune de ses yeux bleus comme une mer un jour d’été, mais le paradoxe est entier, c’est lui qui leur a transmis l’amour des livres, la poésie, récitant Le Cimetière marin à table, la poésie de Rimbaud, les vers de Racine… Un humaniste, horrifié par la réduction des croyances religieuses à une vénération superstitieuse.
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Qui sait si elle ne trouvera pas dans toute cette douceur une force si ancienne que la mort ne pourra que reculer. Mais ce n’est pas ce qui importe aujourd’hui, enfin pas tout de suite. Aujourd’hui Sara essaie de retrouver ce sentiment unique d’invulnérabilité, ils sont là sur cette table au bord du temps, derrière eux les jeunes dieux tiennent le monde dans leurs mains : leurs parents sont naïfs et égoïstes comme eux-mêmes ne le seront jamais. Souvent elle se demande ce qui leur a manqué à eux, les enfants, pour s’installer au cœur de leurs vies, ils ont été si soucieux de ne pas manquer d’égards à ces parents trop jeunes,de leur laisser croire qu’ils étaient toujours au centre, invulnérables, hors du temps. Il est vrai que leurs parents n’ont pas songé à transmettre à leurs descendants un relais précieux ; peut-être fallait-il avoir la force de l’arracher.
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Il n'y a rien de prévu pour une femme qui supprime une partie de son utérus; pas de cérémonie pour marquer la transformation, pas de célébration. Pas davantage pour l'avènement des petits boutons douloureux qui pointent sous les corsages de coton à la puberté; et que dire de l'entrée dans l'ère de la disparition au moment où l'enfantement n'est plus possible, quand apparaissent les signes du vieillissement et la fin de la fécondité du corps... Ce qui est fêté toujours c'est le moment où une femme ajoute quelqu'un à ce qu'elle est, un homme, un enfant, comme si le fait d'être ne suffisait pas à la célébration.
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Fès et Tlemcem, deux villes presque jumelles, anciennement joyaux d’un même royaume, creusets prestigieux pour le populations berbères, mais aussi arabo-andalouses, musulmanes et juives ayant fui l’inquisition espagnole
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Ce qui a toujours préoccupé Sara, c’est cette vie invisible, parfois un cliché réussit à en rendre compte, à effleurer ce qui sourd à la surface des êtres et des choses. Elle tire du grand sac béant, dans lequel elle a en partie brisé l’ordre organique de l’accumulation des photographies, une image prise avec les enfants de l’orphelinat Lalla L. Un goûter organisé à l’occasion d’Achoura. Les enfants aux yeux tristes ont l’air heureux dans la salle d’apprentissage décorée de ballons de couleurs vives.
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Comment accepter que son héros pactise soudain avec l’ennemi, emporté par un amour si puissant que plus rien ne semblait compter… Mais la rencontre avec Juliette avait fait basculer la jeune fille, le regard franc de la jeune femme si visiblement éprise, sa réserve pleine de dignité, le choix impensable d’abandonner cet époux officier pour un jeune homme dont toute la famille se dressait dans un rejet sans issue… Taj el-Moulouk avait sans doute vu en Juliette une sorte d’héroïne, troublante de détermination et de vulnérabilité mêlées.
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C’est ce que disaient les regards de la famille de son grand-père posés sur eux tous, les fruits de l’amour, devenu un mythe familial là-bas à Tlemcen, de Fethi pour cette Européenne farouchement combattue, puis passionnément acceptée par Zaza et ses filles subjuguées par la découverte d’une autre féminité, d’un autre rapport au monde des hommes, à ses lois et ses codes. Kaïs et Leïla, Roméo et Juliette, Tristan et Yseult… Toutes ces amours de légende dont Sara ne connaissait pas encore l’existence, des histoires d’amour impossible qui se déploient sur un fond de folie, de tragédie familiale et de mort.
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