Citations sur Philip Marlowe : La Petite Soeur (Fais pas ta rosière !) (26)
Il y a des jours comme ça, où on ne rencontre que des abrutis. On commence à se regarder soi-même dans la glace et à douter de soi.
- Vous savez ce qui cloche dans ce business (le cinéma)?
- Personne ne le sait, répondis-je.
- Trop de sexe. Il convient à un moment et dans un endroit précis. Mais on nous en sert à toutes les sauces. On nous étrangle avec. On se noie dedans. Ça finit par attirer les mouches.
La Californie, l'Etat des centres commerciaux. On y trouve tout, et surtout le meilleur du pire.
Est-ce que vous buvez, Mr. Marlowe ?
- Ma foi, s’il faut tout vous avouer…
- C’est que… il m’est impossible d’employer un détective qui s’adonne à la boisson. Je suis même contre le tabac.
- Manger un fruit, c'est permis ?
Je perçus le brève suffocation à l’autre bout du fil.
Sa voix se perdit dans un soupir de tristesse, comme celle d’un entrepreneur de pompes funèbres réclamant un acompte.
Chaque fois que je ne peux respirer du whisky sans frissonner, c’est que ça va mal.
Sa voix était aussi froide qu’une soupe de table d’hôte.
La poupée blonde nota le tout sans lever les yeux. Dire qu'elle avait une figure à caler les roues de corbillard eût été la sous-estimer. Elle aurait arrêté un cheval emballé.
Le Château Bercy était un immeuble antique mais remis à neuf récemment. Il possédait le genre de hall qui semble toujours avoir été re-décoré par quelque échappé d'asile. Sa tonalité était vert bile, marron cataplasme, gris trottoir, et bleu cul de singe. C'était aussi reposant qu'un furoncle sous le col.
Elle fonça vers la porte et l’ouvrit d’un geste violent.
— Allez ouste, mon pigeon. Filez.
— Je suis venu pour affaire, miss Weld.
— Écoutez, mon petit monsieur, vous voulez que j’appelle le gérant pour qu’il vous flanque dans l’escalier comme un paquet de linge sale ?