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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman des années cinquante classé Série noire, où les fumées de cigarettes, pipe ou cigares soufflées par chaque personnage, semblent jaunir toutes les pages ! Pour valider Raymond Chandler dans le challenge Solidaire, j'ai trouvé un vieux poche à la couverture surannée chez Emmaüs, un petit plus supplémentaire dans la solidarité.

Qui mieux que le détective lui-même peut nous raconter son enquête ? Philip Marlowe est désoeuvré, il chasse une mouche dans son bureau poussiéreux lorsque le téléphone sonne. Une petite voix fluette de gamine s'assure d'abord que le privé n'est pas alcoolique et même si les réponses du détective ne reflètent pas un véritable gentleman, elle sonne tout de même chez lui. Elle désire quelqu'un de confiance, pour pas bien cher, afin de retrouver Orrin, son frère disparu. Alors pour une vingtaine de dollars, il prend l'affaire.
Son premier déplacement sera pour l'hôtel miteux qu'Orrin a quitté depuis quelques jours, situé dans un quartier pas très reluisant de Los Angeles. Et là, il va falloir le suivre et ne pas trop musarder en route car les personnages et les évènements, souvent fâcheux, vont se succéder.
Série noire n'est pas, ici, une vaine expression ! Los Angeles servira de cadre à une série de rendez-vous épiques, des rencontres avec une ribambelle de personnages variés, de la soeur éplorée aux inspecteurs musclés en passant pas des actrices de cinéma sulfureuses et des hommes du milieu surfant de trafic de marijuana en coups de pics à glace…
Raymond Chandler promène son héros avec brio, d'hôtels miteux en résidence hollywoodienne. Les intérieurs se succèdent et, comme si l'auteur avait une caméra sur l'épaule, les différentes pièces si bien introduites dans le fil de l'histoire défilent devant nos yeux.
Philip Marlowe prendra des coups, en donnera un peu. L'enquête le fera jouer sur la corde raide, aux limites de la légalité. Il n'aura de cesse de protéger ses clientes, même si il est parfaitement conscient d'être manipulé. Il prendra soin d'impliquer les autorités quand cela sera indispensable, ne serait-ce que pour les envoyer vers les cadavres qui parsèmeront son chemin. Sur ce long chemin tortueux traîneront des armes de différents calibres, de très nombreux coups de fils, des méthodes d'intimidation, une Cadillac décapotable, une blonde armée d'un calibre 32 et d'un escarpin non moins douloureux… Et c'est juste une mise en bouche !

Ce fut une découverte de Raymond Chandler, une intrigue alambiquée, quelquefois un besoin de relire un passage précédent car Marlowe avance à cent à l'heure au milieu de personnages qui changent de nom et de nombreux mensonges au féminin tellement crédibles. Heureusement Marlowe garde la tête froide face à toutes ces séductrices.
Un langage parfois familier mais jamais vulgaire nous donne un peu de nostalgie de cette littérature policière tout en retenue, en pudeur.
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Alors évidemment, quand on lit un bouquin qui date de 1950, les moeurs décrites ne sont plus tout à fait les mêmes!

Ça clope dans toutes les pièces, y a pas de portable ni d'ordi, et cela nous plonge en arrière, comme dans un vieux film en noir et blanc...

J'ai beaucoup aimé l'humour présent dans tout le texte, ça, c'est intemporel, et l'intrigue est plutôt maligne. Mais ce qui m'a le plus surprise, c'est la dérision avec laquelle l'auteur traite tous ses personnages...

J'ai passé un bon moment de lecture, jolie découverte.

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En 2013, Gallimard a publié un Omnibus des enquêtes de Marlowe reprenant ce roman. Et là, ô miracle ! L'éditeur se décide a le renommer en faisant une traduction littérale du titre : La petite soeur. Ce sont pourtant Les deux mêmes traductrices depuis 1950. Bref. On connaît les éditeurs. Ils n'ont certainement pas fait réviser la traduction.

Maintenant, parlons du roman.

Bah ! Avis mitigé. Pourquoi ? La trame. Non, le style me convient. Il y a des phrases qui donnent du caractère au héros qui est aussi le narrateur. Et pour une fois le détective privé héros du roman n'est pas un alcoolique acharné. Il ne picole plusieurs litres de whisky par jour. On ne sait même pas s'il finit les verre qui se retrouvent entre ses mains. Par contre, qu'est-ce qu'il fume !!! La narration est satisfaisante. Vraiment, c'est la trame générale qui ne me convient pas. Cela peut venir de ce seul roman de Raymond Chandler, mais ça ne donne pas envie. Enfin ! Pas à moi. J'ai bien assez de livres, policiers et autres, dans mes lectures en retard pour ne pas chercher à me procurer d'autres romans de Chandler.

Un exemple ? L'auteur fait avancer l'intrigue en nous apprenant au dernier moment que Marlowe avait une information lui permettant de mener le jeu à notre insu. Même pas un petit indice. Ça, c'est pas sympa.

En bref : Un assez bon moment de lecture. Mais sans plus.
Lien : https://livres.gloubik.info/..
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